Une délégation de la Francophonie a séjourné dans les locaux du FNDC ce jeudi 30 janvier. Conduite par le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, représentant de L’OIF et en compagnie de quelques cadres du pays, l’équipe a eu pour mission d’échanger avec les leaders du FNDC sur les possibilités d’une éventuelle issue de la crise.
Au sortir des entretiens, le chef de la délégation venue s’enquérir des réalités du pays et l’avis du FNDC par rapport aux différentes solutions possibles, livre le compte rendu des pourparlers.
«Je suis venu écouter les directoires du FNDC pour son appréciation sur la situation, la manière de contribuer positivement à l’apaisement politique, à ce qu’un climat plus serein prévalent en Guinée. Et puis j’ai demandé les avis par rapport à la question de l’arrêt des violences de la meilleure manière, procéder à ce que tout se passe bien dans un contexte non violent. Nous étions surtout là pour écouter et intégrer cela dans nos réflexions pour pouvoir contribuer positivement», a dévoilé Tiéman Hubert Coulibaly, envoyé spécial de la Francophonie.
De son côté, le FNDC reste ouvert au dialogue afin de trouver un apaisement au conflit. Tout de même, le front n’a pas hésité de soulever sa préoccupation et son plaidoyer pour l’arrêt des violences qui se vivent à travers le pays.
«Nous avons fait savoir à la délégation la nature, la préoccupation que nous avons de la situation, les grosses attentes de la population par rapport à l’engagement de la Francophonie et Cie, mais aussi, on leur a expliqué un peu comment nous sommes ouverts au dialogue et quel est notre point de vue et les possibilités qu’il y a faire en sorte que la Guinée aille vers l’apaisement, parce que personne n’a intérêt aux violences», a affirmé Abdourahamane Sano, Coordinateur du FNDC.
Et d’ajouter : «Il est vrai que nous avons porté au niveau du ministre de la Francophonie, nos souhaits de voir cette organisation s’impliquer davantage pour que les violences qui sévissent aujourd’hui de la part des autorités et des forces de sécurité, puissent s’arrêter et que notre climat reste plus favorable à la paix, la cohésion et la stabilité sociale», Abdourahamane Sano.
Depuis un mois, la situation sociopolitique en République de Guinée est devenue une préoccupation de l’ensemble des acteurs sociopolitiques. Le monde à travers ses instances internationales, les institutions ont à tour de rôle, rencontré les différents acteurs de ce conflit afin de trouver un dénouement à la crise. Après la délégation des Nations Unies conduite par Ibn Chambas la semaine dernière, c’est celle de l’OIF qui séjourne à Conakry.
Cependant, connaissant la fermeté des antagonistes, le doute sur cette résolution de cette crise reste plané.
Mariam KANTE