Depuis l’officialisation de l’avant projet de la nouvelle constitution par le Président de la République, les membres du FNDC, multiplient des communications pour davantage exprimer leur opposition. Se prononçant sur le sujet, Sékou Koundouno, Coordinateur du Balai Citoyen et membre de la Coordination du FNDC, ne passe pas par mille chemins pour dire ses vérités à Alpha Condé. Pour lui, le discours à la nation du Président Guinéen pour annoncer la nouvelle constitution, n’est qu’une « diversion ».
Au sortir d’un long entretien dans l’après-midi d’hier, le comité de pilotage du FNDC révèle le cadre de légitimité et de l’égalité de l’adresse du chef de l’Etat.
« A notre niveau, nous pensons tout simplement que c’est de la diversion. C’est de la comédie, l’inégalité et de la diversion pure et simple. Nous avons constaté que M. Alpha Condé a posé hier un acte de parjure. Cela s’articule sur un certains aspects. D’abord, c’est la date qui est illégale et le caractère est illégitime. Nous en tirons toutes les conséquences, et nous demandons au peuple de Guinée de ne plus reconnaître toutes les institutions qui ont été associées à ce Coup d’État constitutionnel », affirme-t-il.
Pour contrer la volonté du Président Condé, le FNDC dit avoir réuni toutes les dispositions techniques, pratiques et du matériels.
« Nous allons déployer toutes l’altillerie sur le terrain afin de faire plier M. Alpha Condé et tous ceux qui l’accompagnent dans cette forfaiture et imposture. Dans les heures et jours qui suivent, nous ferons une panoplie d’actions conformément aux règles et conventions afin que M. Alpha Condé sache que la Guinée ne peut pas être une monarchie », rassure Sékou Koundouno.
« Il faudra qu’il se plie à l’exigence. Alpha Condé ne peut pas avec une telle arrogance gouverner la Guinée. Il était employé du peuple, nous allons faire en sorte qu’il le sache dans les jours à venir ».
À la veille de l’adresse à la nation du chef de l’Etat, le front national pour la défense de la constitution a prévu sa dernière marche d’« ultimatum » au compte de cette année. Ce, contraindre le pouvoir actuel à la modification de la constitution.
Mariam KANTE