La levée des corps des 11 jeunes tués lors des manifestations du FNDC les 14 et 15 octobre dernier, a eu lieu ce lundi 04 novembre à l’hôpital Sino-Guinéen de Conakry. Plusieurs militants du FNDC, les parents des victimes ainsi que quelques leaders de l’opposition, se sont mobilisés pour les rendre un dernier hommage.
Très tôt sur les lieux, on notait la présence de l’honorable Ben Youssouf Keita, de l’UFDG. Visiblement, le député ne cache pas ses émotions.
« Aujourd’hui est un grand jour pour nous, je suis profondément consterné. Depuis 1958, il n’y a jamais eu une telle sauvagerie. Ça fait 20 jours, les corps des enfants sont en train d’être trimbalés entre les hôpitaux Sino-Guinéen et Ignace Deen. On dirait que c’est des gibiers. Chacun de nous est mortel, on ne peut pas garder les corps des enfants pour une raison injustifiée. Je prie que la colère de Dieu s’abatte sur les dirigeants Guinéens pour les punir sévèrement », déplore le président de la commission santé et sport à l’assemblée nationale.
Egalement, le président du Parti Rassemblement pour la République, affiche la même déception.
« Ce qui s’est passé est grave que le mot. Une simple manifestation ne veut pas dire de tuer les gens. Nous avons évolue de cette étape. Ces jeunes qui sont morts, sont des martyrs. Ils sont morts pour la cause noble. Donc, je suis venu pour les rendre un vibrant hommage. Aujourd’hui, le nom de la Guinée est gâtée sur le plan international », affirme Diabaty Doré, président du RPR.
Chez les parents des victimes, la tristesse se lisait sur tous les visages.
« Je suis vraiment choqué, consterné. C’est la deuxième fois qu’un tel drame ait eu lieu dans notre famille. En 2013, mon cousin a trouvé la mort alors qu’il se rendait à l’hôpital pour s’enquérir de l’état de son grand frère. Aujourd’hui, je suis vraiment abasourdi par ce qui est entrain de se passer dans notre pays. C’est une honte pour notre pays, je donne pour moi à Dieu de faire la justice rien que la justice », affirme Thierno Ibrahim Barry, grand frère du jeune étudiant tué à Darsalam pendant qu’il prenait son bain.
Mamady Kansan DOUMBOUYA