L’observatoire des droits de l’homme, de la citoyenneté et de la sécurité (ODCS), indexe une détention arbitraire d’Ousmane Gneloy Diallo, dans l’affaire qui l’oppose à Kadiatou Biro Diallo, pour injures et menaces de mort réitérées. Dans sa déclaration rendue publique ce mercredi, 20 Octobre 2021, l’ODCS affirme que l’exécution du mandat d’arrêt décerné contre Monsieur Ousmane Gnelloye Diallo, traduit cette autre idée de chasse aux sorcières et de vengeance depuis l’arrivée des nouveaux hommes.
Dans ses propos, l’ODCS a décontextualisé la nature du dossier Gneloy vers un terrain politique. Pour ces observateurs, Ousmane Gneloy est poursuivi pour ses accointances pour l’ancien régime.
« Le guinéen n’a pas plus de droit que d’autre. Si quelqu’un doit aller en prison, ça doit se passer par une justice équitable. C’est vrai que les magistrats obéissent à la loi, mais aujourd’hui nous avons l’impression que cette opinion qui se développe est qu’il faut pratiquement envoyer tous ceux qui ont travaillé avec l’ancien régime, ça ne peut pas marcher comme ça. Par contre, nous sommes préoccupés par la non-exécution des mandats d’arrêt internationaux décernés contre d’autres acteurs de la vie sociopolitique décernés par la justice guinéenne ceci, en violation manifeste et flagrante de l’article 9 de la charte de transition», affirme Mohamed Lamine Condé, président de l’ODCS.
Comme Ousmane Gneloy, plusieurs citoyens ont été poursuivis par la justice guinéenne, cependant, les mandats d’arrêt internationaux décernés contre certains acteurs de la vie sociopolitique qui ont plutôt bénéficié un traitement de faveur. D’où l’indignation de la plate-forme.
« Nous, membres de l’observatoire des droits de l’homme, de la Citoyenneté et de la Sécurité, alertons et demandons aux nouvelles autorités, dans l’affaire opposant Ousmane Gnelloye Diallo et Madame Kadiatou, le respect de l’article 9 de la charte de transition du 27 septembre 2021 selon lequel : « Tous les citoyens guinéens sont égaux en droits et en devoirs. Ils sont égaux devant la loi sans aucune distinction. Ils sont électeurs et éligibles dans les conditions déterminées par la loi« », ajoute le président de l’observatoire des droits de l’homme, de la citoyenneté et de la sécurité (ODCS).
Aujourd’hui, cette ONG invite les hommes de droit à fléchir sous aucune influence et assurer leur indépendance. Et, à défaut de l’exécution de tous les mandats délivrés par l’ancien régime, l’observatoire demande leur annulation pure et simple de ces ennuis judiciaires.
Mariam Kanté