Comme annoncé initialement dans son communiqué, le FNDC et les familles des 11 jeunes tués dans les manifestations contre une nouvelle constitution, ont organisé une marche funèbre ce lundi à Conakry. Après la levée des corps à l’hôpital Sino-Guinéen, le cortège funèbre s’est dirigé à la grande mosquée de Bambeto pour la prière avant de rallier le cimetière de Bambeto.
C’est aux environs de 12 h que les parents, amis, connaissances, les membres du FNDC et des représentants des partis politiques, ont quitté l’hôpital Sino-Guinéen. Après près d’une heure de marche silencieuse, le cortège est arrivé à destination. Des leaders politiques comme Mohamed Lamine Kaba du parti FIDEL, justifie sa présence dans cette marche funèbre.
« Comme vous le savez, il est impératif pour moi d’être présent dans cette marche funèbre. Nous sommes vraiment consternés par la perte cruciale des jeunes qui ont juste manifesté leur désapprobation au changement de la constitution. Ils ne sont pas morts à cause de la politique, on les a tués pour une cause noble. Nous demandons à l’Etat Guinéen, de faire la lumière sur ces tueries », exprime le président de FIDEL.
Dans la masse, des jeunes indignés, se munissent de pancartes pour dénoncer les tueries qu’ils attribuent au régime d’Alpha Condé.
« Je suis venu témoigner ma reconnaissance à l’égard des martyrs. Ils sont morts sous le champ d’honneur, avec les armes à la main pour défendre notre constitution. En tout cas, nous n’allons jamais céder, nous resterons aux aguets pour défendre notre constitution. Je suis vraiment choqué, nous ne savons plus ou aller, la démocratie n’a pas de sens en Guinée », affirme un jeune militant du FNDC présent à la marche.
Mamady Kansan DOUMBOUYA