C’est officiel ! Le Président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), annonce la date du 28 décembre 2019 pour la tenue des élections législatives. La nouvelle a été rendue publique ce lundi 16 septembre 2019 à Conakry au sortir d’une rencontre avec le chef du gouvernement. Mais les commissaires de l’opposition, se désolidarisent de cette annonce de Me Salif Kébé, et estiment que la date indiquée, ne pourrait être respectée pour plusieurs raisons.
Cette annonce du président de la CENI, fait suite à l’appel du président de la république qui a émis son soutien le 04 septembre dernier, de voir les élections législatives se tenir avant la fin de l’année 2019. Le Premier Ministre avait été invité dans la même adresse à dialoguer avec les parties prenantes pour le respect de ce calendrier.
Ainsi, le mardi 10 septembre dernier, le chef du gouvernement Ibrahima Kossary Fofana, recevait à la primature, le président de l’institution électorale. A cette rencontre, Maître Salif Kébé avait promis au premier ministre de revenir au plus vite lui proposer une date.
« La date que nous avions pu trouver au niveau de la plénière de la CENI, est le 28 décembre 2019 », annonce le président de la CENI.
Cette date a été trouvée à l’issue d’une plénière, selon Maître Salif Kébé à sa sortie d’audience avec le premier ministre.
« Comme il a été prévu à notre dernière rencontre le mardi dernier, nous avions promis de nous retrouver au niveau de la CENI et de donner une date technique des élections législatives à venir. C’est ce que nous sommes venus faire aujourd’hui, expliquer à monsieur le Premier Ministre, quels sont les moyens qui doivent être mis en oeuvre pour ces élections et la date à laquelle, nous pouvons tenir ces élections-là, c’est ce qui est chose faite », ajoute-t-il.
Dans la même intervention, le patron de la commission électorale rassure que la date indiquée est bien tenable. Il rappelle aussi que les événements qui ont empêché l’exécution du chronogramme préétabli.
« Vous savez, au sortir de la retraite de Kindia au mois de mai dernier, nous avions déclaré que nous pouvions réaliser ces élections-là en 235 jours. Ce qui nous menait au début du mois de novembre. Si certaines contraintes avaient été levées, mais malheureusement, il y a eu un petit glissement qui a fait que c’est seulement en début du mois juillet-Août, que le gouvernement avait mis un certain nombre de moyens à notre disposition. Ce glissement a fait que la date du 8 novembre ne pouvait pas être tenue, mais le 28 Décembre, je crois, est tenable. Le Premier Ministre a pris acte, je crois qu’il va prendre des dispositions en ce qui concerne le reste à venir», précise Maître Kébé.
S’agissant de l’audit du fichier, le président de la CENI a de passage, précisé qu la révision du fichier prendra 45 jours. Tout en appliquant les modifications et recommandations de l’audit du fichier.
« Nous sommes dotés pour cela, et l’essentiel de nos travaux a été de mettre en oeuvre les 77 recommandations de l’audit du fichier et même les machines qui ont été commandées, ont été commandées en fonction de ces recommandations. Les serveurs qui ont été livrés à la Guinée, l’ont été dans ce cadre. Toute notre démarche, c’est d’assainir le fichier le plus complètement possible et nous pensons que cela est possible », a conclut Me Salif Kébé.
Il faut rappeler aussi qu’au moment où le président de la CENI faisait cette annonce, un groupe de commissaires de l’opposition, faisait une autre déclaration qui met en doute l’annonce de leur président. Ils estiment que les législatives pour qu’elles soient crédibles et fiables, qu’il faut nécessairement aller au mois de mars 2020.
Mairam KANTE