Le journaliste Boubackr de la radio Lynx Fm, s’est à nouveau présenté au TPI de Kaloum ce mercredi, accompagné de ses confrères de la presse. Dans la foulée, le doyen des juges d’instructions, a été saisi pour demander la levée du contrôle judiciaire contre le journaliste.
En quête de solution pour annuler les ennuis qui pèsent sur le journaliste, les professionnelles de la presse, ont envisagé une plaidoirie avec l’appui de leur avocat pour la levée de la poursuite judiciaire du journaliste Aboubackr. Pour le faire, des démarches ont été entreprises. La présidente du Tribunal de Première Instance de Kaloum, a été saisie du dossier. Une marche des journalistes est partie dudit tribunal à la cour d’appel pour interpeller le procureur général et le président de la cour à accéder à leur réclamation.
« Nous avons relevé appel contre cette décision de ce placement judiciaire. Le dossier aujourd’hui, est arrivé au parquet général. Et nous estimons que la procédure va suivre. Mais, il y a urgence opérée parce que les mesures qui ont été prises contre notre client, portent atteinte à la liberté de la presse, à la liberté d’expression. Donc, nous avons mené des démarches parallèles qui à notre avis, peuvent porter des effets dans le cadre d’une bonne administration de la justice parce que chacun peut un peu pour éviter l’arbitraire », affirme Maître Salif Beavogui avocat.
L’application de la loi L037 sur la cyber-sécurité contre le journaliste Abou Bakr, est ce qui met en mal les hommes de médias qui estiment cette autre loi, restreint la pratique des médias dans le pays.
« Nous voudrions dire qu’il faudrait que la loi soit respectée dans ce pays. Je suis loin de penser que nous sommes entrain de se battre contre un moulin à vent. La loi aujourd’hui qui nous est apposée, qui nous est appliquée chaque fois qu’il y a une plainte contre un journaliste ou un organe de presse, la loi L037 de 2016, n’est pas une bonne loi pour la presse. Cette loi n’est qu’une loi générale, et une loi générale ne saurait s’imposer sur une loi spécifique et organique qui est la loi L002 du 22 juin 2010 », dénonce Sanou Kerfala Cissé, président de l’URTELGUI.
Pour la levée de ce fameux contrôle judiciaire contre l’animateur de « L’œil de lynx », une bataille est désormais engagée. Ces responsables de médias ont même décidé de placer leurs passeports aux mains de la justice pour l’obtenir.
« Nous avons présenté nos passeports parce que nous constituons aujourd’hui une cause morale de la presse. Nous n’avons pas manqué nous président d’associations de presse, de venir avec nos documents de voyage et présenter à ce juges qu’Abou Bakr n’est pas quelqu’un qui peut fuir. Il ne connaît que la Guinée et on n’est mieux que chez soit », convint-il.
Jusqu’à preuve du contraire, le journaliste est tenu obligé de se présenter tous les lundis, mercredis et vendredis pour émarger dans le cahier du juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Kaloum.
Maké FOFANA