La marche des femmes du FNDC n’a duré qu’une heure et quelques minutes. Sous un soleil de plomb, ces femmes vêtues en grande partie dans en blanc, ont marché de Bambeto à la Bellevue. ‘’Justice pour nos morts, à bas le président Alpha Condé, honte à la justice Guinéenne’’ sont entre autres des slogans que scandaient les femmes manifestants.
Après ce long trajet parcouru, la porte-parole des femmes est revenue sur le motif de cette manifestation.
« Nous venons d’exprimer notre colère face aux tueries persistantes des enfants de Guinée. Nous ne pouvons pas rester indifférents face au sang qui coule et qui continue sur le sol guinéen, depuis un certain nombre d’années. Depuis un mois que durent les manifestations du FNDC contre la nouvelle constitution et le troisième mandat pour Alpha Condé, une vingtaine de jeunes ont été arrachés à la vie, fauchés par balles provenant d’arme de guerre » indique Hadja Maimouna.
Poursuivant, la porte-parole a critiqué les incidents émaillés lors de l’enterrement des 11 jeunes tués dans la manifestation du FNDC.
« Ce qui est plus choquant, c’est quand les forces censées de nous défendre tirent sur le cortège funèbre des onze victimes que l’on accompagnait dans leur dernière sépulture. Ce qui est encore choquant, c’est quand ces mêmes forces empêchent une prière correcte sur les morts et jettent des gaz lacrymogènes dans le cimetière, perturbant l’enterrement des victimes », a-t-elle regretté.
Pour mettre fin à son discours au nom des femmes du FNDC, le porte-voix à apprécier le dernier rapport de l’Amnesty internationale qui a demandé au gouvernement de clarifier tous les cas de morts depuis 2015 à ce jour.
« Tout récemment, Amnesty internationale, qui a entendu nos cris de cœur précédents a demandé dans son dernier rapport au gouvernement guinéen de clarifier les cas d’une soixantaine de manifestants mort par balle depuis 2015. Nous femme de Guinée, nous nous joignons à cet appel pour demander la mise sur pied d’une commission d’enquête pour mettre à nu la vérité sur tous les cas de morts dans notre pays » a laissé entendre Hadja Maimouna Bah.
Aucune violence n’a été enregistrée au cours de cette journée de manifestation des femmes du FNDC.
Mamady Kansan DOUMBOUYA