L’artiste Élie Kamano a officialisé sa démission au sein du FNDC dans une vidéo postée sur page Facebook ce dimanche 29 mars. L’ancien allié du front justifie son départ par sa déception due, selon lui à l’incapacité des leaders à empêcher le scrutin couplé du 22 mars dernier.
Pour rappel, le Front National pour la Défense de la Constitution avait contesté la tenue du scrutin couplé du 22 mars 2020, avec des menaces à l’appui. Malheureusement, cette menace du FNDC ne deviendra qu’un feu de paille. Ce qui a apparemment déclenché d’une part, l’ire de l’artiste devenu politique.
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«Je me sens trahi et le peuple dans son silence et sa résignation se sent aussi être a trahi par des leaders qui ont certes beaucoup d’expériences politiques mais peu de volonté patriotique pour affronter les gaz lacrymogènes et les balles qui effleurent les enfants d’autrui. Depuis la nuit de 22 mars mon sommeil est perturbé parce que je culpabilise, j’ai l’impression d’avoir été exploité dans mon innocence et mon attachement aux valeurs que je défends depuis des lustres.
Il est loin d’imaginer que le 22 mars, nos leaders se soient livrer à envoyer sur les différentes plateformes de l’opposition et du FNDC, des images des personnes lâchement tuées pour la défense de notre constitution pendant qu’ils étaient tous clouer derrière leurs téléphones. Ma fibre patriotique m’ayant parlé, j’ai envoyé des messages sur la plateforme de l’opposition politique qui sont restés sans réponse et dont voici les contenus.
Le FNDC et les leaders des grands partis politiques, se sont plutôt contentés de faire une déclaration et des rencontres auxquelles je n’ai pas été convié. J’ai fini par réalisé que nous sommes dans un cercle vicieux qui vise à sacrifier nos concitoyens à N’Zerekoré. Le 22 mars était pour moi l’occasion ou jamais de gagner le combat s’ils avaient accepté mes propositions au sein de la plateforme.
(…) Les gens commencent déjà a fustigé l’absence des leaders sur le terrain. On ne peut envoyer les enfants d’autrui résisté pendant qu’on est loin d’eux. Le boycott oui mais, il y’a des morts et nous nous sommes chez nous, personne osera tirer sur nous les leaders en voyant dans les rues au côté du peuple. Voilà pourquoi il faut y allée si jamais, une balle touche un seul leader, ils seront cuit à jamais. Il faut sortir de la bureaucratie et de la victimisation car, on ne peut continuer à brandir les images des blessés et morts comme si on gagnait un trophée avec. Aucun leader ne doit rester chez lui soit on nous arrête ensemble, nous tue ensemble ou on libère la Guinée ensemble ou le peuple nous considère comme des lâches.
Aucun opposant n’a daigné répondre par l’affirmatif. Le FNDC et les leaders des grands partis politiques, se sont plutôt contenté de faire une déclaration et des rencontres auxquelles je n’ai pas été convié. J’ai fini par réalisé que nous sommes dans un cercle vicieux qui vise à sacrifier nos concitoyens à N’Zerekoré. Le 22 mars était pour moi l’occasion ou jamais de gagner le combat s’ils avaient accepté mes propositions au sein de la plateforme
Ma résilience n’a certes pas d’égal mais, je ne suis pas un dépotoir ni un mouchoir. Je ne cherche ni à sacrifier des vies, ni à désavouer le leadership de mes petits frères ou de mes aînés. Je ne cherche non plus à me la pété ou à me la couler douce dans une bourgeoisie ou dans une opposition bourgeoise. Je cherche une voix pas la mienne mais, celle de notre peuple. Je le fais pour mériter et être digne d’un panthéon et surtout être digne de notre histoire commune.
Je ne participerais pas à une révolution qui consiste a envoyé le peuple à la boucherie pendant que les leaders se cachent derrière leurs conforts. Je démission du FNDC et l’opposition et je reprends mon destin en main dans le souci d’aider mon peuple à connaître la vérité »
Décryptage fait par Mariam KANTE