Depuis le début de la saison des pluies, la route la plus pratiquée de la Guinée devient une traversée de désert. Après l’éboulement qui a fait 4 morts et des dégâts matériels importants, les usagers continuent de tirer le diable par la queue. Depuis des jours un monstrueux embouteillage mine le chemin et les plaintes citoyennes se font entendre.
« Je pratique cette route depuis 5 ans, je ne l’avais jamais vu dans un l’état pareil. Personnellement j’ai fais trois jours entre Bangouya et coyah. Pire, la boue envahie la route. Le chemin est fortement dégradé par les eaux de ruissellement », témoigne Mohamed lamine sylla, chauffeur de muni Bus.
L’inaction des autorités, c’est ce que dénonce de son côté Fana Soumah : « Je suis estomaqué de voir l’état de cette route. On a l’impression que l’Etat n’existe pas, c’est vraiment pitoyable. La route qui relie l’intérieur à la capitale est gâtée, moi je suis allé, il y’a deux jours, je n’ai pas mangé, le temps que je n’ai pas fait entre Bamako et kindia, je viens le faire ici à un jet de pierre de la capitale », s’offusque le chauffeur.
De Bangouya au centre ville de Coyah, l’embouteillage forme la même chaine.
En partance pour Nzérékoré, le jeune vacancier, Foromou, crache une colère noire : « Je vais à N’zérékoré, la route est bloquée, il n’y a pas de circulation, c’est hier matin que nous sommes arrivé ici. Il y’a une file indienne indescriptible, c’est une honte pour notre pays. Imaginez, quand tu es malade, tu vas mourir ici sans problème, tellement que l’état de la route est mauvais. Avant d’arriver là où étaient les autorités ? Elles minimisent toujours la souffrance des citoyens et après les dégâts, les responsables se réveillent. C’est vraiment grave », fait savoir à fait savoir l’étudiant, Foromou Kpogomou, dans une fureur visible.
« Moi je n’ai pas grand-chose à dire, quant on sait combien de fois, nous avons souffert pendant ces deux jours, rien que pour une distance de moins de 10 km. Moi je ne peux que lancer un appel présent aux autorités. Ils doivent se réveiller pour venir au secours des pauvres citoyens », conclut Mamadou Samba Sow.
Ce calvaire que vit ces usagers, vient rappeler au département des travaux publics l’immense défi qui l’attend, en dépit de toute sa communication qui faisait croire il y quelques mois, que le problème de route était en phase d’être résolu en Guinée.
Mamady Kansan