Les autorités guinéennes ont procédé hier mardi à l’allègement des mesures sanitaires liées au covid 19. Dans un communiqué rendu officiel, le Chef de l’Etat a autorisé la reprise des activités culturelles et sportives dans le pays. Cependant, cette réouverture reste soumise au respect de la distanciation sociale et du couvre-feu. Une décision qui crée de l’enthousiasme et de contraintes chez les opérateurs culturels.
Le coronavirus a secoué plusieurs secteurs d’activités dans le pays. Avec la forte propagation de la maladie, toutes les activités culturelles ont été interrompues. Ce qui a lourdement affecté le secteur. Après six mois d’inactivité, l’annonce de la reprise est chaleureusement accueillie chez les opérateurs culturels.
«C’est une très bonne nouvelle dans ce sens que ça nous permet de reprendre nos activités culturelles, mais aussi avoir des contrats de production et de management, car tout cela était bloqué à cause de l’urgence sanitaire», se réjouit Salim Souare, opérateur culturel et PDG de Vision Guinée.
Cependant, cette reprise des festivités culturelles est conditionnée par d’autres mesures barrières. Il s’agit notamment de la distanciation sociale et le maintien du couvre-feu à partir de 00 h. Pour les acteurs culturels, cette décision constitue une contrainte pour leur chiffre d’affaires.
Pour Al Souaré, opérateur culturel, ces mesures affecteront les recettes, mais estime que les opérateurs culturels devront surmonter ces épreuves de circonstances.
« Les acteurs devront s’adapter aux nouvelles mesures, c’est-à-dire démarrer les événements à 20 h ou 21 h pour fermer portes et fenêtres à partir de 23 h ou 23 h 30 en fonction de la proximité des clients. Ces mesures vont forcément jouer sur les chiffres d’affaires, si vous avez une salle qui accueille 500 personnes, vous êtes obligés d’installer 400 personnes de façon distancielle. Il y a forcément un manque à gagner. Mais on préfère ce manque qu’à zéro concert », estime le manager du Nord-sud Communication.
« Cela doit être l’objet de concertation entre les opérateurs culturels, l’Etat demande une distanciation sécuritaire, ce qui veut dire que si nous avons l’habitude de vendre 1000 billets pour un concert, c’est de faire désormais 500 billets », a renchéri Salim Souaré.
Mariam KANTE