Les femmes commerçantes du marché de km 36, ont battu le pavé ce vendredi. Elles protestent contre le manque d’accès au marché et l’installation de certaines marchandes par des agents des forces de l’ordre sur le long des murs érigés par le ministère des travaux publics, moyennant quelque chose. après de longues heures de négociation, les occupantes des trottoirs mais aussi de la chaussée, ont été déguerpis par la police.
Les femmes en colères, scandaient des slogans contre le mur érigé par le ministère des travaux publics. Elles souhaitent plus d’accessibilité au marché.
<< Au km 36 il y a un mur qui est construit par le gouvernement. Normalement, nous devons toutes être dedans et non à l’extérieur. Si elles barrent la route, cela n’est pas normal >>, s’insurge une vendeuse.
Cet avis n’est pas partagé par des vendeuses assisent à l’extérieur et sur les trottoirs. Elles estiment que chacun à sa chance.
<< Tout ce monde, ne peut pas contenir dans le marché. Il faut qu’il y ait d’autres à l’extérieur. Même en ville ou à madina, il y a certains dans le marché et d’autres à l’extérieur. Même si tu es installé dans un coin, si ta chance vient tu l’auras >>, explique une autre dame.
Une autre vendeuse, affirme que depuis la construction du mur, la clientèle se fait rare.
<< Ils nous ont dit de rester derrière le mur, nous avions respecté cela, mais il n’y a pas de clientèle. Et tu dois payer chaque mois 30.000 fg. Le jour où il n’y a pas de client, eux ils ne comprennent pas cela, ils amènent tes marchandises au bureau du marché qui est noyé dans cette affaire jusqu’aux os >>, scande une autre commerçante.
Après les négociations entre forces de l’ordre et manifestantes, les vendeuses installées sur le trottoir et le long des murs, ont été déguerpis, leurs tables détruites par la police. Ce qui réjouit cette vendeuse installée dans le marché.
<< Nous sommes satisfaites maintenant. Ils n’ont qu’à tout saccagé pour que nous soyons tous dans le marché >> affirme-t-elle.
Des vendeuses déguerpis, accusent la police et la gendarmerie du km 36 d’arnaque et d’abus de pouvoir.
<< Ces policiers et gendarmes qui viennent nous déguerpir, sont des menteurs. Ce sont eux qui nous retirent des sommes allant de 10.000 à 25000 fg pour nous laisser nous asseoir sur le trottoir. Ils sont venus me trouver en réunion avec mes amies, et ont pillé tous nos biens en me maltraitant le corps jusqu’à me mettre nue >>, témoigne une autre femme.
Ismaël NABÉ