Alors que durant la semaine qui s’écoule, le journaliste Moussa Moise Sylla de l’émission les Grandes Gueules de la radio Espace, a depeint le réseau mafieux des faux médicaments en Guinée, un acte qui vient de se produire à Dabompa dans la commune de Matoto, donne raison au journaliste. Dans une baraque sur les hauteurs de dabompa faisant office de pharmacie par terre, un homme est arrivé ce samedi nuit, 23 mars pour acheter des comprimés pour guérir sa blessure. La tenancière des lieux, propose alors à son client une injection de tétanos en lieu et place des comprimés antibiotiques demandés.
Le client se laisse injecter cette substance et, quelques secondes plus tard, il grelote, tombe en sanglots et meurt. Les policiers de Dapomba ont fait le déplacement sur les lieux et il ressort des constats préliminaires que la tenancière des lieux n’est pas médecin encore moins pharmacienne.
Elle a été sur le champs, conduite en lieu sûr pour éviter qu’elle finisse entre les mains des populations riveraines de plus en plus furieuses. Le corps de la victime a été transporté à l’hôpital Ignace deen, en attendant une autopsie plus en profondeur.
Ce drame tombe comme un couperet sur la tête du gouvernement, et surtout du ministère de la santé qui a mal à la volonté dans la lutte contre le commerce juteux des faux médicaments. Dans les abysses du silence de nos autorités, 12 millions de Guinéens sont exposés aux conséquences désastreuses de ces produits contrefaits. Des médicaments sans additifs, non certifiés, aux origines douteuses qui viennent grossir le marché parallèle grâce à une centaine de sociétés grossistes qui les importent avec la bénédiction du ministère de la santé.
L’ordre national des pharmaciens a déposé un préavis de grève pour protester contre l’anarchie dans le secteur. Une rencontre est d’ailleurs prévue ce lundi entre le gouvernement et les pharmaciens.
MS