Les maires de la région forestière, ont tenu une rencontre dans la préfecture de Lola avec en toile de fonds, la mise en place du conseil régional des maires de la Guinée Forestière. En ces temps qui courent, si propices aux propagandes sur la modification constitutionnelle, c’était donc une aubaine pour ceux qui tiennent les rênes de cette aspiration en Guinée forestière; à savoir Bangaly Kourouma ancien Directeur General de la police et Madame Keita Domani Doré, conseillère élue à la mairie de Matoto.
L’ancienne ministre des sports Domani Doré et Bangaly Kourouma, ont voulu faire d’une pierre plusieurs coups. Une rencontre si importante des élus de la Guinée forestière, est une occasion unique pour affirmer que les populations de cette région souscrivent par la voix de leurs élus, au projet de nouvelle constitution.
Dans la salle, où se tenait la réunion, tous les élus n’étaient pas d’accord. La désapprobation du maire de la liste indépendante de Beyla, sera plus réticente. Djiba Donzo, sur un ton ferme, va demander aux émissaires du RPG Arc-en-ciel de libérer la salle avant d’ajouter qu’en aucun cas, cette rencontre portant sur la mise en place du conseil régional, ne peut se muer en plébiscite pour le troisième mandat.
Même s’il a été mis en minorité, le jeune maire réussira a crée une discorde dans les rangs des élus. Alors que les maires présents, s’attendaient à un discours de remerciements et d’orientation sur leur nouvelle structure, le maire de Lola, Antoine Soromou, va leur servir un discours à consonance politique et favorable à une nouvelle constitution. Ce qui est dit publiquement est dit et entendu par la plèbe même si les mécontents ont déserté les lieux les yeux hagards.
Domani Doré et Bangaly Kourouma ont réussi leur coup de chapeau. ‘’La forêt vous accompagne dans le projet de la nouvelle constitution’’, c’est bien ce plat saupoudré de ‘’mensonges’’ qui sera servi au président de la République, alors que la réalité est tout autre.
Les populations de la Guinée forestière, n’ont cure des fonds publics décaissés pour financer les nombreuses opérations d’achat de conscience. ‘’Le tyran pleure, quand le peuple rit ‘’.
Mamoudou Babila KEITA