Le salaire de plus de 500 fonctionnaires de plusieurs départements ministériels bloqués par le ministère du budget. Ces derniers ont été déclarés morts alors qu’ils sont en vie et en pleine activité. Comment cela est arrivé ? Quelle est la version du ministère du travail et de la Fonction publique et celui du budget ?
C’est au mois d’avril dernier que le ministre du travail et de fonction publique, Julien Yombouno, a transmis une note circulaire à son homologue Lancinet Condé du budget. Une note dans laquelle est mentionné que les 531 fonctionnaires d’Etat du MEPU-A, du MERSI, du BUDGET, des Finances, du MATD, de la Santé, etc sont déclarés décédés puis radiés de la fonction publique. Sauf que ces fonctionnaires sont non seulement en vie, mais aussi en pleine activité. Donc, ces derniers doivent être payés de ses arriérés. Mais comment une telle erreur peut être commise par un État ?Lors de notre enquête, un travailleur de la Direction Nationale de la Fonction publique nous confie que ce sont les DRH des différents départements et institutions dont relèvent ces fonctionnaires qui ont commis cette erreur en leur fournissant des notes circulaires annonçant la mort de ces 531 Fonctionnaires d’Etat.
Mais le ministère du budget lui, privilégie le salaire des fonctionnaires en lieu et place des arriérés. Le Directeur Général du Budget que nous avons rencontré à cet effet, dit ne pas comprendre cette situation, car parmi ces fonctionnaires déclarés morts, certains datent de 7 ans et le montant pour les payer s’élèvent à plus de 6 milliards de francs guinéens. C’est pourquoi, au mois de mai dernier, le DG du budget a pris une note annonçant à la Direction Générale de la fonction publique qu’il n’est pas disposée à décaisser un tel montant pour payer ces fonctionnaires avant un éclaircissement dans cette affaire. Ce qui lui préoccupe en ce moment, c’est de payer la mensualité des fonctionnaires d’Etat qui sont près de 100.000 en ce moment. Donc, aux 531 fonctionnaires d’attendre, sois lors de la loi des finances rectificative 2023 qui aura lieu entre août et septembre prochain ou à défaut au mois de décembre pour la loi des finances 2024.
Toujours dans notre enquête, les quelques fonctionnaires concernés que nous avons rencontrés, nous ont laissé entendre que suite à cette erreur commise par les DRH, ils tirent le diable par la queue. Affaire à suivre…
PAR BOUBACAR ROBBIE BARRY
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