A Conakry, l’insalubrité refait surface. Un peu partout dans les 5 communes, la chaussée commence à être envahie par des tas d’immondices suite aux premières pluies. Face à la problématique, de nombreux citoyens indexent la responsabilité des Mairies qui ne manquent pas aussi d’arguments pour se dédouaner.
‘’Conakry Ville Propre’’, cette vision du gouvernement guinéen peine toujours à devenir une réalité après quelques succès enregistrés sous l’ancien régime. En ce début de l’hivernage, les premières pluies ont fait jaillir sur la chaussée, des tas d’immondices dans la capitale Guinéenne. Interrogé sur la problématique, le Maire de la commune de Matoto, se défend.
« On a constaté que les marchés ont été passés aux PME et la plupart de ces PME n’avaient pas les moyens de les ramasser. Sauf que notre ministre (MATD) et le ministre des travaux public ont accepté maintenant que les élus locaux à travers l’agence national de la salubrité publique, se lèvent pour appuyer afin que les communes soient débarrassées des ordures sous le long des caniveaux. Mais je pense qu’il faut corriger le tir et rendre à César ce qui appartient à César. Les compétences sont dévolues aux collectivités locales, c’est nous qui savons où il faut curer pour éviter les inondations », affirme Mamadouba Tos Camara.
Et d’ajouter :
« Pour ce qui est du curage des caniveaux, il faut laisser cela à l’actif des jeunes et laisser gérer la collectivité locale comme on a fait en 2020. Si ce sont les jeunes qui sont en charge de curer les caniveaux avec un montant, ils seront les premiers gardiens à ne pas accepter que les gens viennent déverser les déchets solides dans les caniveaux ».
Si la salubrité constitue une préoccupation nationale, il faut retenir que la responsabilité citoyenne est aussi grande en terme de civisme pour éviter de déverser des ordures dans les caniveaux lors des grandes pluies.
Alseny BARRY