J-42 du coup d’envoi des examens nationaux de cette année session 2023. Partout, dans le pays, élèves et encadreurs s’activent pour les derniers préparatifs. À moins de deux mois de ces échéances qui pourraient sanctionner la fin des évaluations nationales, plusieurs acteurs expriment déjà leurs inquiétudes quant au taux de réussite de cette année.
À côté des perturbations enregistrées courant avril pour cause de congé, plusieurs écoliers de l’intérieur du pays risquent de ne plus suivre de cours ces derniers moments de l’année. Et pour cause, les enseignants contractuels décident de déclencher un débrayage à partir de ce lundi sur toute l’étendue du territoire national.
Dans une alerte donnée ce week-end, le secrétaire général du Syndicat national de l’éducation (SNE) attire l’attention des autorités éducatives sur cette dure épreuve que pourraient traverser des milliers d’écoliers du pays profond.
Selon Michel Pépé Balamou, à moins de sept semaines des examens nationaux session 2023, <<l’école guinéenne court un risque sérieux d’éventuelles perturbations des cours dans les concessions scolaires surtout celles de l’intérieur du pays occupées à 80 % par des enseignants contractuels communaux qui, depuis près de 6 mois sont sans salaires et sans accompagnement de cotisation parentale bloquée depuis que l’Etat a commencé à payer un mois. Il est d’une urgence humanitaire de voler au secours de ces soldats de la craie qui ont abandonné tous les conforts de la capitale pour se mettre au service de l’école de la République dans les zones enclavées>>, rappelle le syndicaliste.
En dépit, du fait que le gouvernement ait régularisé la situation des enseignants contractuels dont le nombre s’élève à 1012, le leader du SNE invite les autorités de <<bien vouloir payer intégralement les six mois d’arriérés de prime qui s’élèvent à 120 milliards de francs guinéens, dont 20 milliards par mois, histoire de préserver la paix et la quiétude sociale dans nos concessions scolaires. Nul n’ignore que les opérations de recensement faîtes par les militaires à l’intérieur du pays, la course effrénée à la recherche d’extraits d’acte de naissance et de carte d’identité nationale biométriques, le recensement des contractuels, le paiement des primes des contractuels, l’organisation de la formation continue des enseignants en pleine année scolaire, l’organisation de la semaine nationale du mérite scolaire (SENAMSCO) ont sérieusement perturbé les cours à l’intérieur du pays, étant donné que l’année scolaire 2022-2023 ne comprend que 31 semaines et qu’un programme d’enseignement ne peut être évalué qu’au moins à 75 % de son taux d’exécution>> précise Michel Pépé.
La structure syndicale rappelle également qu’un contrat annuel exige le paiement des 12 mois de l’année qui s’élèvent à 240 milliards y compris les 3 mois de vacances. <<Les primes d’incitation mentionnées dans les différents contrats de travail doivent être aussi payées en fonction des zones d’affectation>>, explique le leader du syndicat national de l’éducation SNE.
Molayane