Aux vieux, je n’ai absolument rien à dire car ils ont en majorité failli à leur devoir sacré de protéger et de développer la Guinée. De l’indépendance à nos jours, notre pays peine à se réveiller de sa torpeur. Par leurs agissements, il est devenu le pays le plus paradoxal au monde, avec des ressources faramineuses mais tellement pauvre qu’un rappeur chanta « La Guinée est riche par le sous-sol mais dans l’immeuble du développement, elle réside au sous-sol »
Ils ne s’épuisent guère, ils usent de tous les moyens pour arriver à leurs fins : Hypocrisie, démagogie, mensonge, fausses promesses, ethno-stratégie et j’en passe. Certains mêmes, étant ou n’étant pas au contrôle, pratiquent le repli identitaire pour asseoir leur pouvoir ou leur popularité. Mais le peuple de GUINÉE est malheureusement naïf et facilement manipulable.
Depuis toujours, ledit peuple tire le diable par la queue mais il fait contre mauvaise fortune bon cœur même s’il lui arrive parfois de crier ras-le-bol. Le temps de ces vieux est révolu et ils s’en iront avec leurs remords. Hommage tout de même à quelques rarissimes parmi eux qui étaient ou qui sont des espoirs pour le pays, mais à qui ils ont toujours donné du fil à retordre.
Aux jeunes, je m’adresse car l’esprit juvénile doit naturellement être sain, dépourvu de toutes pensées négatives. Je parle aux hommes et femmes de ma génération car je crois qu’ils sont dotés de la capacité de discernement du message que je livre. Je leur adresse mes conseils salvateurs pour leur inculquer les idées novatrices. La jeunesse est la cheville ouvrière de tout développement durable. Pour ce faire, faudrait-il qu’elle soit éduquée et consciente, c’est pourquoi je m’adresse à la jeunesse guinéenne pour booster sa capacité de réflexion.
Jeunes, dans nos veines coule une forte dose de manipulation politique, si forte que nos cerveaux en oublient le vrai sens de l’unité. Assourdis et aveuglés par la haine, nous mettons notre éloquence dans les publications subversives sur les réseaux sociaux, nous nous égosillons pour s’insulter dans les émissions interactives. Mais jeunes, avons-nous une idée sur les conséquences des actes que nous posons ? Avons-nous entendu parler des conflits ethniques par ici, des camps de réfugiés par-là ? Sommes-nous si désespérés au point de ne pas vouloir cultiver la notion de PAIX ? Je vais revenir sur ces mots de Dr Makalé Traoré « Si nous détruisons notre pays, nous serions des réfugiés dans d’autres pays. »
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Jeunes, en dépit de tout ce que nous nous infligeons au quotidien, une chose reste évidente, nous sommes frères et sœurs, et la Guinée est notre mère à tous. S’il nous arrive de nous énerver les uns contre les autres, réfléchissons mûrement avant de commettre une erreur qui atteindrait cette fraternité. Nous sommes les maîtres de notre destin, les espoirs de notre pays. Si nous le tripatouillons, le monde entier rira de nous à belles dents. Élevons l’intérêt de la Guinée au-dessus de nos égos et nos intérêts personnels.
Jeunes, nous avons hérité de l’ethnocentrisme, certes. Nous nous sentons dépités, frustrés par des réalités que nous vivons, oui tout à fait. Mais jeunes, que vaut l’avenir sans une jeunesse positive et motivée ? Existe-t-il de progrès sans union ? Élevons le niveau des débats politiques que nous tenons, sortons d’ores et déjà de ce cadre ethnique qui nous fait traîner encore en arrière. Nous pouvons encore sauver notre nation pendant qu’il est temps. Cultivons l’amour, la solidarité, la vérité, l’honnêteté, la paix, la sagesse, l’impartialité… Ces vertus qui pourront nous permettre de poser de bonnes bases pour des générations à venir.
Jeunes, si nous pensons avoir tout essayé, il nous reste une ultime chose à faire : le TRAVAIL. Réveillons-nous de nos sommeils et occupons-nous à quelque-chose, comme ça nous aurions moins de temps à accorder aux futilités ethniques. Sortons de nos coins, de l’emprise de nos tasses de thé, OSONS ENTREPRENDRE dans un pays où toutes les opportunités nous sont offertes par la nature. Nous avons une aubaine de changer positivement notre destin, saisissons-la autrement nous serions partisans de l’oisiveté.
Jeunes, je ne suis pas si haut placé pour que mes CONSEILS aient du poids, certes. Mais après tous, nous avons un choix à faire. Rester figés et attendre patiemment des dirigeants qui ont déjà montré leurs limites tout en continuant à se dénigrer entre ethnies ou se battre ensemble pour l’avenir de notre belle Guinée en oubliant toutes nos différences.
Naby Laye CAMARA étudiant en médecine
