C’est à la maison de la presse que les membres de ce réseau panafricain ont dévoilé ce vendredi aux journalistes, les résultats de leur enquête menée sous le CNRD il y a 12 mois. C’est une étude faite sur deux thèmes principaux par cette organisation en collaboration avec Stat View.A savoir les droits des femmes et les conditions de vie des Guinéens. Si L’ONG Afrobarometer se réjouit des avancées constatées au cours de cette deuxième édition, elle note par contre quelques problèmes liés à ces deux thématiques choisies au compte de l’année 2022.
Le directeur général de cette ONG livre les points essentiels liés aux droits des femmes dans un premier temps de cette enquête qui a touché selon les membres 1200 personnes à travers le pays.
« Il y a le difficile accès pour les femmes aux fonciers ainsi que la problématique qui concerne la poursuite des éducations pour les filles au niveau secondaire et post-secondaire. Beaucoup de filles se limitent au secondaire, les filles ou les femmes n’ont pas accès à des positions stratégiques dans les administrations publiques et privées, il y a l’inégalité de chance dans le traitement salariale entre homme et femme. Les citoyens sont divisés par rapport à la performance du gouvernement, 46% pensent que le gouvernement actuel est en train de bien faire par contre, 53% estiment que pour le moment ce qui est fait, est insuffisant », a fait savoir Aliou Barry.
Quant aux conditions de vie des Guinéens, Afrobarometer par la voix de son directeur général fait les constatations suivantes.
« Quatre Guinéens sur 10 vivent une pauvreté élevée. La majorité des citoyens guinéens ont régulièrement manqué de revenus en espèce. Les 88% sont restés un jour ou plus sans argent. L’édition précédente on avait constaté 96% des Guinéens qui avaient manqué d’argent ce qui veut dire quand même qu’il y a une amélioration en termes d’accès à l’argent. L’accès aux soins médicaux 65% des Guinéens se plaignent, l’eau potable 62% des Guinéens en manquent, pour la nourriture 53% également pendant les 12 derniers mois. Environ 7 Guinéens sur 10 disent que la situation économique du pays ainsi que leurs propres conditions de vie sont mauvaises. Il y a quand même une légère amélioration par rapport à l’édition précédente. On a essayé de voir entre 2021 et 2022, est-ce que la condition économique du pays a empiré ? La majorité des Guinéens disent qu’elle est devenue très difficile. Quand même 50% des Guinéens sont optimistes. L’amélioration des conditions vie des pauvres 90% disent que le gouvernement ne fait pas assez, la création d’emplois, la réduction du fossé entre les riches et les pauvres. Le grand problème, c’est la stabilité des prix dans les marchés (93%). Ceux qui sont un peu à l’abri du besoin (22%).»
En-dehors de toutes ces remarques, l’ONG note également les pesanteurs sociales qui pèsent défavorablement sur les femmes. Chose qui ne favorise pas selon elle l’émancipation des filles et femmes en Guinée.
Mariame Sylla