De par les analyses du président du Bloc Libéral sur plusieurs facteurs de l’actualité du pays, le départ du président Condé à la tête de l’Etat donnerait un nouveau souffle aux quotidiens des Guinéens. Un aveu fait le mardi 23 juin 2020 aux micros de nos confrères d’espace dans l’émission les grandes gueules.
«Nous avons les arguments, plus que les Maliens en ont face à IBK. 200 morts il n’y a même pas une commission d’enquête. On a suffisamment de preuves pour dire à Alpha Condé de s’en aller » a-t-il affirmé.
En jetant un œil sur la date du 18 octobre prochain annoncée par la Commission Electorale Nationale Indépendante pour la tenue du premier tour de l’élection présidentielle, il a décliné la démarche emboîtée par l’institution auprès de la cour constitutionnelle.
«Regardez bien la CENI qui propose une date des élections, mais qui prend soin de penser que, la cour constitutionnelle est devenue l’organe législative de notre pays. En demandant donc à la cour constitutionnelle d’accepter que, toutes les dispositions légales contenues dans le code électoral soient mises de côté. Pour qu’ils fassent ce qu’ils veulent faire », a dénoncé Dr Faya MILLIMONO.
Plus loin, il dit ne pas exclure la participation de certains partis politiques membres du FNDC aux élections présidentielles annoncées, mais une participation conditionnée préalablement à l’assainissement du fichier électoral, et la non-participation du président sortant à sa succession.
«On ne dit pas qu’on ne va pas aux élections. Il faut empêcher Alpha Condé d’aller. Quand on dit on va aux élections aujourd’hui, c’est en vertu de quelle constitution ? Est-ce celle de 2010 ? Ou bien l’imposture qui a été promulguée par Alpha Condé, c’est la nouvelle constitution ? Est-ce que nous avons un fichier électoral. Parce que, ce n’est pas nous qui le disons, il y a eu des experts des organismes crédibles qui ont audité le fichier guinéen pour dire, il est suffisamment corrompu qu’il faut exiger un contrôle public », a-t-il martelé.
Maké FOFANA