Maître Sidiki Bérété l’un des avocats de Kassory Fofana a apporté des précisions ce samedi autour du paiement de caution pour obtenir la liberté provisoire de Dr Ibrahima Kassory Fofana. L’avocat a parlé également de la requête introduite au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO pour obtenir la liberté provisoire de Kassory et cie.
Détournement de 46 millions de dollars américains à la MAMRI, et plusieurs milliards de GNF au niveau de l’ANIES et du Fonds de souveraineté, propriétaire également d’une banque aux États-Unis, propriétaire de plusieurs immeubles et comptes bancaires bien garnis en Guinée, voilà entre autres les charges qui pesaient contre l’ancien Premier ministre Kassory Fofana dans un premier temps. Après examen de son dossier, la CRIEF n’a retenu que le détournement de 15 milliards GNF au niveau de l’ANIES et ça aussi sans qu’il ne soit inculpé à en croire Maître Sidiki Bérété un de ses avocats. Pour obtenir sa liberté provisoire, Kassory doit payer une caution de 3 milliards de GNF exigée par la CRIEF. Mais là également, le bas blaisse, précise son avocat.
« Mon client est disposé à payer les 3.000.000.000GNF demandés par la CRIEF. Mais comment on va payer cela, l’ordre de liberté n’est pas exécutoire ? C’est ça le vrai souci, sinon y ‘a aucun problème chez nous. Maintenant la précision à apporter, ce que si on paye cette caution, cela ne veut pas dire qu’on est coupable, c’est juste pour obtenir sa liberté provisoire que cela soit clair pour l’opinion. »
Puisque la liberté tant voulue par ces avocats pour ces anciens dignitaires du régime Condé tarde toujours à être obtenue, ces derniers ont introduit une requête au niveau de la Cour de justice de la CEDEAO au mois de février dernier pour qu’elle tranche. La Guinée est a déjà reçu sa notification et ces avocats n’attendent que d’être programmés pour aller plaider la cause de Kassory Fofana, Oyé Guilavogui, Mohamed Diané et autres.
« Puisque la CRIEF veut s’amuser avec nous dans ce dossier, c’est pourquoi nous avons saisi la Cour de Justice de la CEDEAO pour qu’elle nous sépare. L’agent judiciaire de l’Etat guinéen a reçu une notification et nous de notre côté, nous sommes fin prêts à aller défendre ce dossier. Déjà la crédibilité de cette cour d’ailleurs, nous ne doutons rien, donc on espère qu’elle tranchera à notre faveur. »
Devant cette cour, au-delà de la liberté provisoire qui sera discutée, ces derniers n’hésiteront pas aussi à demander l’indemnisation de leurs clients. Car la privation de liberté d’une personne de façon injuste, comme ils estiment, est monnayée par la loi guinéenne, a conclu Maitre Sidiki Bereté.
PAR BOUBACAR ROBBIE BARRY