C’est une bonne nouvelle pour l’ancien Premier ministre guinéen ainsi que ses co-accusés détenus à la maison centrale depuis le 6 avril dernier. Alors que toute l’opinion reste focalisée sur l’ouverture du procès ce mercredi 15 mars, un fait pourrait tout chambouler dans la procédure. Selon un des avocats d’Ibrahima Kassory Fofana, l’agent judiciaire de l’Etat a enfin donné une réponse à la requête que Kassory Fofana a adressé à la cour de justice de la CEDEAO. Et dans cette réponse précise maître Paul Yomba Kourouma, l’agent judiciaire de l’Etat a dit que ces prévenus sont en prison pour n’avoir pas payé leurs cautions.
<<Nous irons aujourd’hui voir le procureur spécial pour lui demander le numéro de compte du trésor public et comme cela, nous y verserons la caution, c’est tout et demande la libération de nos clients>> a déclaré l’avocat.
Selon l’homme en robe noire, ce dossier dit politico-judiciaire, contient assez de manquements basiques. C’est pourquoi poursuit-il Ibrahima Kassory Fofana était obligé de prendre la parole pour édifier l’opinion.
<< Il fallait qu’il se défende, qu’il cesse de garder le mutisme et qu’il sorte une petite partie de l’artillerie. Vous voyez qu’il y a trop de manquements à la loi, les droits des détenus ne sont pas respectés. Vous savez que dans ce dossier, les Droits de l’Homme sont sapés dès le départ, Aly Touré est l’homme par les mains de qui on tue le serpent. Ces prévenus sont déjà nantis de plusieurs décisions qui ordonnent leur libération soit de la chambre d’instruction ou la chambre de contrôle de la CRIEF que le procureur spécial refuse d’exécuter.
Alors pour tout maquiller, il forme un pourvoi contre cet arrêt et à date, la CRIEF ne doit plus statuer, le dossier est censé être transféré à la cour suprême. Nous sommes en face de détenus politiques d’otages de la République. Pire monsieur Kassory est malade, il ne peut venir au procès que dans une ambulance. Pour toutes ces raisons, nous estimons que leur présence à ce procès aujourd’hui, est inutile sachant que c’est pour les conduire à une condamnation téléguidée pour salir leur casier judiciaire>>.
Face à l’opposition de prévenus de comparaître, dans une interview donnée dans la presse, le procureur spécial de la CRIEF menace de faire L’article 477 du code de procédure pénal qui autorise le tribunal de décerné un mandat de comparution à tout détenus qui refuserait de comparaître. Sur la question, maitre Yomba Kourouma précise.
<<Mais qu’il l’amène de force, on verra bien comment il va comparaître parce que c’est ce qu’on avait souhaité depuis longtemps. Nous nous n’avons jamais dit qu’il ne jouit pas de toutes ses facultés mentales, mais est ce qu’il bénéficie de ses plénitudes, je dis non.>>
En attendant l’ouverture de ce procès, un dispositif sécuritaire est visible à la rentrée de la cour de répression des infractions économiques et financières.
Molayane