Ce 4ème anniversaire du déguerpissement de KAPORO-RAILS, Kipé 2 et DIMESSE ne s’est pas déroulé comme les autres. À l’arrivée des victimes sur place, un important dispositif sécuritaire était déjà déployé. Ce sont des agents du commissariat central de KAPORO-RAILS dépêchés pour empêcher tout rassemblement avec pour motif ‘’ne pas être informé’’. Des arguments rejetés en bloc par ces victimes.
« Le commissaire central qui n’est pas là, a donné des ordres de ne pas accepter qu’il n’y ait pas de la mobilisation. Donc on était étonné sinon le coordinateur du PA a bien dit qu’il a été informé, qu’il a remonté l’information au haut commandement de la Gendarmerie qui a dit qu’il n’a y ‘a aucun problème s’il n’y a pas risque de trouble à l’ordre public », explique Mamadou Samba SOW, porte-parole des victimes.
Aujourd’hui, elles sont venues pour la plupart d’entre elles munies de tous les documents de leurs concessions démolis dans l’espoir d’être dédommagés, à la place elles repartent foncièrement désespérées.
« Aujourd’hui, c’est la 7ème fois que je viens avec mes papiers. Quand je suis venue, un policier est venu faire semblant de m’intimider comme ils ont l’habitude de le faire. C’est désolant », a déploré Fatoumata Sira BARRY, une des Victimes.
Fatoumata Sira BARRY a vécu 40 ans à Kaporo rails. À la retraite, elle porte aujourd’hui la voix de nombreuses personnes qui demandent justice depuis maintenant 4 ans. « On ne doit pas être heureux de nous rejeter, on doit plutôt pleurer avec nous. Il n’y a que des veuves, des malades, des vieillards. Je demande au colonel Mamady DOUMBOUYA de penser au problème de Kaporo rails », poursuit Fatoumata Sira BARRY.
Cette interdiction intervient au moment où le Premier ministre Bernard Goumou a procédé à la pose de la première pierre d’une cité administrative sur le même domaine et pendant que l’affaire est encore pendante devant le tribunal de première instance de DIXINN.
Alseny BARRY