Le procès de l’orphelinat Hakuna Matata s’est poursuivi ce mardi au Tribunal de Première Instance de Mafanco. Devant la barre, l’accusé Lansana Néro Camara a nié toutes les accusations de viol et attouchement portées contre lui. Il dit plutôt avoir toujours agi comme un père de famille pour assister les filles de l’orphelinat de sa femme. Les avocats des deux parties, chacun se montre convaincu de sortir victorieux au terme du procès.
Cette journée d’audience a permis à l’avocat de la partie civile de poser plusieurs questions à l’accusé. Il s’agit notamment de savoir s’il avait l’habitude de se voir avec les filles de l’orphelinat de son ex-femme en cachette ?
La réponse de Lansana Néro Camara est non.
Pourquoi vous laissez ces filles s’asseoir parfois sur vos jambes ? Enchaine Maitre Modibo Camara.
L’accusé affirme qu’il se comportait juste comme un père de famille, et cela, pas dans des endroits isolés, précise-t-il.
Mais le moment venu, l’avocat de la partie civile promet qu’il mettra à la disposition du tribunal des preuves palpables.
« Pour le moment, je m’abstiens de donner certaines preuves. Je vais marteler sur les déclarations et les propos. Quand le moment viendra, je vais sortir des sons et autres preuves dont nous disposons si l’accusé continue à nier pour lui prouver qu’on a raison sur lui. »
Maitre Sidiké Bereté, avocat de la défense, s’interroge sur comment son client peut violer ces filles, alors qu’il vivait sous le même toit que sa femme et ces filles.
« Imaginez-vous, Néro mon client et sa femme Florence et toutes ces filles vivaient dans la même concession. Mais comment Néro peut entretenir des relations sexuelles avec ces filles dans cette maison ? Ce n’est pas possible cela et c’est inimaginable aussi. »
Maitre Bereté affirme que cela n’est qu’un simple complot monté par la fondatrice de cet orphelinat Hakuna Matata et son amant qui est finalement devenu son mari. Leur objectif est de ternir l’image de son client.
« Vous savez, depuis longtemps cette dame tisse de relation en cachette avec Philipe. Et ce coup qu’ils viennent de monter là est juste une façon de se débarrasser de mon client Néro. Mais elle pouvait faire cela autrement. »
L’affaire a été renvoyée au 21 février prochain pour la poursuite des débats.
PAR BOUBACAR ROBBIE BARRY