Dans le cadre de sa mission de veiller au fonctionnement normal des médias, la HAC demande à tous les médias audiovisuels de déposer leurs grilles de programmes. La démarche vise à permettre à l’institution pour connaître les heures de diffusion des émissions.
Après cette annonce de la HAC, le secrétaire général du SSPG soutient que l’institution est dans son rôle de veiller au fonctionnement quotidien des médias. Toutefois, il prévient la HAC contre toute tentative de musellement de la presse.
«30% des programmes de nos radios doivent être consacrés à la promotion des langues et cultures nationales. Donc la HAC ne peut pas évaluer ce pourcentage au niveau d’un média si elle n’a pas la grille des programmes. Cela lui permet de connaître les horaires d’éditions d’informations et des émissions à grande écoute », indique Sekou Jamal Pendessa
Par contre, Sekou Pendessa a aussi exprimé ses inquiétudes vis-à-vis de cette exigence de la HAC.
« Il se peut qu’il ait d’autres intentions cachées, c’est la crainte de beaucoup. Pour le moment nous, on se dit que ce n’est pas le cas, mais si c’est le cas, on va voir, dans les faits, on se rendra compte. C’est très facile de constater les dérapages et dès que c’est le cas nous nous n’allons pas hésiter un seul instant à hausser le ton ou à passer à l’acte.»
Le premier responsable du SPPG invite les autorités guinéennes à revoir la situation économique difficile que traversent les médias du pays.
« Je pense que l’Etat doit penser à la situation des médias du pays. Ça galère, tout le monde le sait, il n’y a pas de marché publicitaire et il n’y a pas de partenariat sérieux.»
Pour rappel, c’est la première fois depuis sa création que la Haute autorité de la communication soumet une telle exigence aux entreprises de presse. Ce qui motive aussi le secrétaire général du SSPPG de prévenir l’institution pour d’éventuelles actions allant dans le sens de musellement de la presse.
Mariame sylla