Les avocats de Kassory Fofana, Oyé Guilavogui et Dr Diané dénoncent à nouveau la détention prolongée de leurs clients à la maison centrale de Conakry. Ces conseils disent ne pas comprendre l’opposition du procureur spécial de la CRIEF Aly Touré de la mise en liberté de leurs clients. C’était à l’occasion d’une conférence de presse qu’ils ont organisée ce mardi 17 janvier ici à Conakry.
Cette détention prolongée des anciens dignitaires d’Alpha Condé à la maison centrale de Conakry, fait couler toujours encre et salives à leurs avocats. Pour maître Djibril Kouyaté, la CRIEF même qui les poursuit est en manque de preuves.
« Nos clients n’ont rien à se reprocher. Parceque, même la Cour de Répression des Infractions Économiques a cherché depuis leur détention jusqu’à maintenant, elle n’a rien trouvé. Donc ça veut dire qu’elle manque de preuves. D’où la question que l’on se pose maintenant, pourquoi ils sont toujours détenus. »
Pour Maître Sidiki Bérété, cette détention n’est plus judiciaire, mais plutôt politique. D’ailleurs, il affirme haut et fort que ses clients sont détenus sans fondement juridique vu qu’il n’y a aucun acte qui les y maintient désormais.
« Vu qu’on ne les juges pas. On ne les libère pas, nous, on s’est rendu compte que leur détention est purement politique. Le mandat de dépôt du 06 avril est déjà caduque, donc la CRIEF n’a désormais aucun fondement juridique pour les détenir à la maison centrale. Leur détention est injuste voire même illégale.»
Selon Maître Sidiki Bérété, même les accusations portées contre leurs clients ne sont pas précises. Encore une autre preuve, qui justifie l’innocence de Kassory Fofana, Dr Diané et Oyé Guilavogui.
« Dans les poursuites, tantôt, on parle de 5.000.000 de dollars, tantôt, on parle de sa gestion à la MAMRI. Ce que même la CRIEF se perd dans sa poursuite, ce qui expliquerait l’acharnement contre nos clients.»
Ces avocats ont encore une fois de plus demandé à la CRIEF d’organiser un procès juste et équitable dans un bref délai. Mais en attendant, ils invitent la Cour suprême à trancher afin que ses clients puissent avoir une liberté provisoire.
PAR BOUBACA ROBBIE BARRY