C’est un nouvel élément sur l’état de santé des anciens dignitaires du régime Alpha Condé détenus à la maison centrale depuis huit mois. Alors que leurs avocats ne cessent d’alerter l’opinion sur leur condition de détention, mais également leur santé jugée très fragile, le ministre de la Justice et des Droits de l’homme vient de couper l’herbe sous leurs pieds.
À peine sorti de la maison centrale, ce jeudi, le ministre Alphonse Charles Wright a rassuré qu’il n’y a pas de rupture entre son département et les détenus.
<<Nous avons eu un entretien avec honorable Damaro, le capitaine Dadis, le colonel Pivi ainsi que le médecin-chef. Pour ce qui est de la prise en charge des détenus, globalement la prise en charge est assurée par notre département et tout porte à croire à travers ce qu’ils nous ont dit qu’ils vont mieux>>, déclare Charles Wright.
Cette déclaration du ministre de la Justice passe très mal dans la mesure où l’état de santé de ces détenus se dégrade du jour au lendemain. Pour preuve, l’audience du mardi sur les événements du 28 septembre a été reportée compte tenu de l’état de santé du capitaine Moussa Dadis Camara. Pire, l’ancien président de l’Assemblée a lui aussi été évacué d’urgence à trois reprises au cours de ce même mois de décembre entre les hôpitaux de Donka et Ignace Deen.
<<Mon client est gravement malade, il a passé toute la journée d’hier à l’hôpital Donka au service cardiologie pour des examens beaucoup plus approfondis. Il souffre atrocement, il a besoin d’une liberté pour se faire soigner. C’est pourquoi nous allons introduire une nouvelle demande de mise en liberté afin qu’il parte se soigner>>, a déclaré jeudi dernier maître Santiba Kouyaté.
À la lecture de ces deux communications, l’on est en mesure de s’interroger qui des avocats et du ministre a dit vrai ? Le plus vite serait le mieux pour évitera le cas Louncény Camara.
Molayane