Ce lundi 28 novembre 2022, les femmes de Kobaya ont débarqué dans la rue pour exprimer leur mécontentement contre l’enlèvement et l’assassinat des enfants dans leur quartier. Selon les informations recueillies sur les lieux, il s’agit d’une fillette de 5 ans qui aurait été disparue dans la soirée du dimanche 27 novembre 2022 et ensuite retrouver morte dans la matinée de ce lundi 28 novembre 2022.
Aicha Kourouma, mère de la victime interrogée sur les faits, revient sur les circonstances de ce drame.
<<Hier, vers les 18h, mes enfants étaient chez M. Kaba un voisin qui est venu en personne déposer sa sœur, j’ai demandé après elle, ils ont dit qu’elle est assise auprès de la fille de ce dernier qui était en train de se tresser. Je suis allée là-bas, je n’ai pas vu M’Mahawa, soudain, je me suis mise à pleurer en demandant où est-elle passée ?Toute la nuit, mon mari et moi étions en train de chercher notre fille impossible de la retrouver, nous nous sommes mis à prier, tout en implorant Dieu de nous aider pour retrouver notre enfant saine et sauve. Ce matin, j’ai fait les sacrifices qui m’ont révélé que l’enfant était bien portant et qu’elle était avec une femme. Ignorant qu’ils l’ont assassiné, je suis allée ensuite dans le commissariat du quartier pour porter plainte>>, explique t-elle, avant d’indiquer que le décès de sa fille est le 4e cas pareil le quartier koboya.
Pour enrichir, Fatoumata Sylla copine et voisine de la mère, rencontrée dans la foule en colère pointe du doigt au propriétaire d’une cour.
<<La mort d’enfants est devenue récurrente dans koboya secteur 4. La mort est naturelle, nous connaissons, mais on ne peut pas accepter qu’une personne ôte la vie à une autre. Les enfants disparaissent et ce sont leurs corps qu’on retrouve. Nous voulons mettre fin à ce genre de fléau dans ce quartier. La nuit, nous sommes rentrés pour fouiller dans les cours arrivé à une, ils nous ont empêché d’y accéder, c’est justement à quelques mètres de là-bas, que le corps a été retrouvé et nous avions tous, le doute sur cette partie parce que tous les autres corps ont été retrouvés vers cet alignement>>, explique-t-elle.
Selon le chef du quartier, que c’est hier nuit vers les 23h, qu’il reçu un appel des gendarmes, soit disant que les femmes ont barré la route suite à une disparition d’enfant. Donc : << de faire tout possible de me rendre sur les lieux pour qu’elles puissent libérer la route. Arriver, je me suis mis à les sensibiliser. En suite, j’ai directement mis Kaba à la disposition des gendarmes, le propriétaire de la cour suspecte pour les fins d’enquêtes. Ce matin, les gendarmes n’ont rappelé dans les environs de 6h qu’ils ont retrouvé l’enfant, mais morte. Nous nous sommes rendu sur les lieux effectivement le corps se trouvait dans la 3e cour qui suit celle de ce dernier. Nous avons remis le corps à la brigade de recherches et aux médecins légistes>>, indique Abdoulaye Kindia Camara chef de quartier adjoint de Kobaya, avant d’interpeller les autorités de se mêler de cette affaire afin que ce drame pareil soit parmi les vieux souvenirs dans sa localité.
<<Nous faisons de notre mieux pour mettre fin à ce genre de pratique ici. De ce fait, nous invitons le gouvernement à nous rejoindre dans ce combat pour qu’ensemble, nous puissions mêler cette enquête de porte-à-porte afin d’identifier les responsables de cette série d’assassinat>>, lance-t-il.
À noter que c’est la tristesse, désolation et angoisse qui se lisent sur les vissages des habitants de Kobaya dans la commune de Ratoma.
Doussou Konaté
