La Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières (CRIEF), vient d’ordonner la mise en liberté de Dr Ibrahima Kassory Fofana. La décision dans l’après-midi de ce mardi 27 septembre 2022. Selon l’ordonnance de la Chambre de l’instruction de la CRIEF, les motifs de l’incarcération de l’ex-Premier ministre ne sont pas suffisants pour le maintenir en détention.
Les vérités de la défense de Kassory Fofana se confirment de nouveau devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et Financières. La Chambre de l’instruction de la juridiction, estime au regard de la loi, notamment les articles 239 et 247 du code de procédure pénale, que l’ancien Premier ministre d’Alpha Condé ne mérite plus de rester en prison. Elle trouve donc injuste de renouveler sa détention provisoire par manque de preuve suffisante pour soutenir les quatre (4) causes à charges retenues contre lui.
Cette ordonnance de mise en liberté de l’actuel patron du parti d’Alpha Condé, devrait être une victoire pour tous les défenseurs du droit et même pour la CRIEF qui a besoin de rassurer le peuple dans le respect des lois sauf s’il y a une autre volonté derrière cette détention.
Il faut rappeler que depuis son placement sous mandat de dépôt le 31 mai 2022, Ibrahima Kassory Fofana a bénéficié de trois (3) jugements qui ont ordonné sa mise en liberté. Les deux premières ordonnances se sont heurtées à l’appel du procureur spécial Aly Touré.
Cette fois-ci, avec cette autre décision, Kassory Fofana doit regagner son domicile si encore une fois, Aly Touré n’interjette pas appel.
Au cas où cela interviendrait, la crédibilité de la CRIEF et l’intégrité de son procureur pourraient prendre un coup fatal. Car, depuis l’emprisonnement d’Ibrahima Kassory Fofana, sans « fondement réel » comme le soutient la chambre de l’instruction dans son ordonnance, beaucoup estiment qu’il s’agit d’une démarche juridico-politique visant à ternir son image et le mettre hors de la course aux prochaines échéances électorales.
En attendant l’exécution de cette nouvelle décision, les yeux sont désormais rivés sur le « puissant » procureur spécial, qui devra cette fois-ci rassurer les justiciables de l’indépendance de son parquet au risque de confirmer à la face du monde les soupçons qui font croire que la CRIEF est un instrument de « règlement de compte » de la junte au pouvoir.
Ci-dessous, les extraits de l’ordonnance de la chambre de l’instruction de la CRIEF.
Affaire à suivre…
Mamoudou Babila KEITA