Depuis plus de 48H, Conakry vit au rythme de vives tensions émaillées de violences, notamment dans la commune de Ratoma. Les informations font état des cas de morts par balle et plusieurs blessés. L’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen, condamne avec fermeté ces violences commises sur les paisibles citoyens. L’OGDH déplore également la réquisition de l’armée pour le maintien d’ordre qui selon elle, ne repose sur aucune base juridique.
La manifestation du FNDC a registré des cas de morts par balles et des blessés graves. De nombreux citoyens ont également été victimes de bavure policière et de pillages des biens. L’organisation guinéenne de défense des droits de l’homme (OGDH), dit ne pas tolérer ces actes barbares envers des paisibles citoyens. L’organisation appelle à la responsabilité de l’Etat Guinéen. Alseny Sall, en est le chargé de communication.
« Il est important que l’Etat prenne ses responsabilités pour que des enquêtes sérieuses soient menées sur toutes les exactions commises sur le terrain et les auteurs soient jugés convenablement à la loi.»
Ces dernières 24h, l’on constate la présence de l’armée dans plusieurs endroits à Conakry. Elle a été réquisitionnée par le Ministre de l’administration du territoire dans le cadre du maintien d’ordre. L’OGDH, déplore cet état de fait.
« Cette réquisition du président de la République se fait par un décret, mais nous n’avons vu nulle part ce décret. Pour nous, c’est une violation de la procédure légale dans l’intervention de l’armée »
Ce samedi, les sièges des principales formations politiques, notamment le RPG, l’UFDG et l’UFR, ont été bouclés par des pick-ups de police et de gendarmerie, pour empêcher la tenue de leurs Assemblées générales hebdomadaire. Le chargé de communication de l’OGDH pense que le CNRD n’aurait pas dû empêcher les manifestations.
« C’est pourquoi nous continuons davantage à interpeller le Colonel Mamady Doumbouya, pour qu’il écoute son peuple pour prendre les dispositions utiles afin d’ouvrir le couloir de dialogue ».
Pour éviter de tels scénarios à l’avenir, l’OGDH invite les parties prenantes de la transition, à ouvrir un couloir de négociation pour le retour au calme dans la cité.
La rédaction