Le Bloc pour l’Alternance en Guinée (B.A.G) a commenté les récentes actualités sociopolitiques du pays. Au cours d’une conférence animée ce mercredi, 13 juillet 2022, le BAG a dénoncé entre autres les agissements de l’ancien procureur Charles Wright, puis a demandé la dissolution du CNT à cause des manœuvres de son président quant à la mise en place de la commission ad-hoc pour la rédaction de la nouvelle constitution.
Pour les membres du BAG, l’arrestation du coordinateur du FNDC est une situation dramatique provoquée par l’action irréfléchie du Procureur général près la Cour d’appel de Conakry. Cette arrestation, disent-ils, est une finalité des sorties provocatrices du président du CNT à Kindia, affirmant qu’ils vont limiter le nombre de partis politiques à 2 ou 3.
«Suivra ensuite une interpellation du PM par le même Président du CNT avec un ton irrespectueux et menaçant. Puis, le 8 juillet 2022, le même Président du CNT, en violation de la Charte de las Transition (article 57, 59) et, plus grave encore, en violation du Règlement du CNT lui-même nomine une Commission Ad-Hoc de 11 membres, choisis par lui, pour la rédaction de l’avant-projet de la future Constitution guinéenne, alors que ce travail revient à la commission permanente du CNT en charge de la Constitution, Lois Organiques. Administrations publiques. L’organisation judiciaire», condamne Abdoulaye Sadio BARRY, président du BAG.
Se prononçant sur la composition de l’équipe ad-hoc rédactrice de la constitution, ce responsable du FNDC déplore le rejet multiethnique et multiculturel du pays. Pour le président du BAG, ces choix de Dansa Kourouma constituent une violation des textes qui pourra échouer le dialogue national amorcé.
« Ces personnes dont les ancêtres pourraient être du même village ! Une effronterie, une faute impardonnable de la part du Président de l’organe qui fait office de Parlement de transition de notre pays multirégional et multiethnique La Guinée est composée de 4 régions naturelles avec une diversité de communautés et de cultures. Des individus issus d’une même et seule culture ne sauraient écrire la Constitution qui doit s’imposer à toute la Guinée. Que Dansa et son comité de soi-disant juristes veuillent bien le savoir », prévient Barry.
Tenant compte des manquements du président du CNT, les membres du BAG exigent la dissolution définitive du CNT et laisser le Président gouverner par ordonnance. Ce, par:
« La mise en place d’une Commission nationale spéciale consensuelle et représentative de la Guinée dans sa diversité pour la rédaction de la nouvelle Constitution, partant de celle de 2010 qui avait été un produit de consensus. Le travail de cette commission sera remis au PM pour compte-rendu et transmission au Président de la transition. Validé par le chef de l’Etat, ledit texte sera soumis à l’approbation du peuple par voie Référendaire.
La mise en place, par le cadre du dialogue, d’une structure nationale indépendante, à l’image de la CENI de 2010, pour l’organisation des élections sous l’égide de la communauté internationale. Cela éviterait toute accusation contre le CNRD, de vouloir ou d’avoir manœuvre pour place son candidat à lui au pouvoir. Une telle mesure va rassurer de la neutralité du CNRD et garantir un processus électoral transparent et apaise. Avec la satisfaction de ce point qui garantit des élections libres, transparentes et équitables, les CNRD n’a rien à redouter en publiant la liste de ses membres et leurs collaborateurs.
La publication de la liste des membres du CNRD et de leurs collaborateurs pour, d’un côté pouvoir mettre en œuvre les articles 46, 35 et 65 de la Charte de la Transition, de l’autre, savoir qui responsabiliser ou louer en cas d’échec ou de réussite de cette Transition décisive pour la Guinée », énumèrent-ils.
Par ailleurs, le BAG soutient la position du Chef de l’Etat dans le dossier Simandou et son exigence de construction de raffineries en Guinée pour mettre fin à l’exportation de nos terres minérales brutes.
Mariam KANTE