Face à la recrudescence des cas de viol qui perdure encore dans la commune urbaine de Kankan, l’inspection régionale de l’action sociale de Kankan n’a manqué de condamner le comportement inculte des violeurs et solliciter le concours de la population dans la dénonciation des cas. C’était lors d’un entretien accordé à notre correspondant basé dans la région.
Selon le chargé des questions de l’enfance au service régional de l’action sociale de Kankan, le dernier cas de viol survenu le lundi dernier sur une jeune dame et qui attire l’attention des autorités, est le troisième cas de viol enregistré dans la région à leur niveau en seulement une dizaine de jours. Chose qu’il condamne :
« Le viol collectif était rare, mais en ce début d’année 2022, nous avons constaté que les jeunes se sont adonnés à cette pratique de viol collectif. C’est le troisième cas qu’on est en train de gérer dans la région. Nous l’action sociale, nous déplorons et condamnons avec la dernière énergie ces attitudes des violeurs. »
A dit Mohamed Keita avant de préciser la mission qu’incombe l’action sociale dans tout ça : « Nous sommes censés veiller à l’application des textes de lois, mais nous ne sommes pas une structure d’application des textes de lois. On dénonce les cas de viol, on accompagne les victimes en justice et on suit la procédure pour savoir si la loi est appliquée. Si ce n’est pas appliqué, notre seul moyen est de faire un rapport et de le remonter à la hiérarchie. »
Et pour finir, notre interlocuteur invite les populations à s’inscrire dans la dynamique de dénonciation :
« Dans tous les grands pays du monde, c’est la population qui signale les cas de violation des droits de l’homme, il faut qu’en Guinée que les populations prennent l’habitude de signaler les cas de violation des droits l’homme parce que c’est très important», a laissé entendre Mohamed Keita chargé des questions de l’enfance au service régional de l’action sociale de Kankan.
Sékou Bourgeois CAMARA