Des travailleurs de la société ODHAV multi-Industrie, située à Dubreka, ont déclenché une grève illimitée ce lundi 14 février. Cela fait suite à un accident de travail d’un des leurs le jeudi dernier et qui a rendu l’âme sur place. Ces grévistes profitent de cette occasion pour demander une amélioration de leurs conditions de travail.
Selon leur porte-parole, c’est près de mille travailleurs qui sont concernés par cette grève. C’est après avoir interpellé leur patron plusieurs fois sans suite qu’ils ont décidé de passer à la vitesse supérieure.
« Nous ne sommes pas équipés ici. Plusieurs parmi nous n’ont pas de chaussures de sécurité ni de gangs encore moins de casques. Donc nous n’avons rien et on ne nous considère pas également », affirme Léaba Kolié.
Ces travailleurs disent être réduits au silence lorsqu’il s’agit de réclamer leur droit. Ils accusent leur syndicat d’être à la merci de leur employeur. Léaba Kolié.
« On ne voit aucune autorité, pas le syndicat aussi pour nous défendre ici. D’ailleurs ces gens-là ne font que prendre de l’argent dans les mains de la société et manger donc même eux, ils n’ont cas dégager », insiste Kolié.
Pas plus tard que jeudi dernier, un des travailleurs de cette société du nom de Ousmane Touré, est tombé du toit lorsqu’il nettoyait les panneaux électriques installés. Il a rendu l’âme sur place par manque d’équipement, précise leur porte-parole. Les responsables d’ODHAV ont voulu le faire sortir du site en catimini, chose que ces grévistes ont refusé.
« Quand notre ami est tombé, ils ne voulaient pas nous informer à plus forte raison à ce que le travail s’arrête, mais nous on s’est dit ce n’est pas possible, c’est après j’ai appelé mes amis pour leur dire d’arrêter tout, car il faut au moins un minimum de considération à l’endroit de la mémoire de notre ami quand-même. C’est pour vous dire qu’une fois encore, ces gens-là ne nous considèrent pas ».
Ces travailleurs ne comptent pas baisser les bras jusqu’à la satisfaction de leurs points de revendication. Toutes nos tentatives, pour avoir la direction et le syndicat de la société sont restées vaines.
Par Boubacar Barry