Les policiers du chemin de fer Rusal Fria, réunis en collectif, menacent d’aller en grève lundi prochain. Ils réclament 5 mois d’arriérés de salaire que la société leur doit. Ils demandent également une amélioration des conditions de travail. À en croire leur porte-parole, ils ont mené assez de démarches, qui n’ont pas abouti.
C’est après plusieurs mois de patience que ces policiers ont décidé de briser le silence. Du port autonome de Conakry jusqu’à Sonfonia gare, ils sont au total 34 gardes-barrières qui peinent à entrer en possession de leurs arriérés de salaire de 5 mois. Mamadou Saliou Diallo est le porte-parole de la police de chemin de fer des rails Rusal Fria.
« On a trop patienté et maintenant, on ne peut plus, raison pour laquelle on a décidé de prendre la parole maintenant pour s’exprimer sur ce que nous vivons. Nous sommes mis dos au mur actuellement par le mauvais traitement de nos patrons Rusal Fria. »
Après 5 mois de travail sans salaire, certains travailleurs ont reçu des préavis dans leur location tandis que d’autres sont inquiets de la situation de leurs enfants déjà renvoyés de l’école pour non-payement des frais de scolarité. Le collectif regrette cette situation et dénonce aussi les mauvaises conditions de travail.
« Certains parmi nous sont menacés d’être expulsés dans notre concession et d’autres les enfants ne partent plus à l’école comme moi par exemple. Notre situation est vraiment regrettable. »
Déjà, les travailleurs affirment avoir déposé une lettre auprès des autorités compétentes pour revendiquer leur salaire, mais en vain. C’est pourquoi, si rien n’est fait, les policiers du chemin de fer Friguia annoncent d’aller en grève dès lundi prochain.
« Nous avons déposé nos revendications au ministère des mines. Le ministère de la sécurité lui nous a catégoriquement refusé. Nous aussi, s’ils ne nous répondent pas d’ici lundi, on va cesser toute activité et gare à la société de vouloir nous remplacer. »
Toutes nos tentatives, pour joindre le commissaire Soumah qui serait chargé de les payer chaque mois ont été vaines. En attendant, les policiers demandent au colonel Mamadi Doumbouya de s’impliquer pour trouver une issue heureuse à cette situation.
PAR BOUBACAR BARRY