La Journée mondiale contre la peine de mort a été célébré hier dimanche, 10 octobre 2021. Instituée depuis 2003, cette démarche des défenseurs destinées droits humains ne parvient toujours pas à aboutir en République de Guinée. Le pays reconnu dans sa vieille pratique de cette peine de mort, depuis les ères de souveraineté traîne toujours les pas vers l’adoption complète de cette Clémence, signalent les activistes.
Cependant, la succession des différents régimes a suscité l’éradication complète de cette sanction sévère. Avec l’avènement d’un nouveau pouvoir, les ONGs invitent les nouvelles autorités à immédiatement franchir ce cap.
Au lendemain de la journée du 10, l’ONG »Mêmes droit pour tous » (MDT) a fait une récapitulation sur l’état des lieux de l’abolition de la peine de mort en République de Guinée.
«Je rappelle que la Guinée a ratifié le pacte international relatif aux droits civils et politiques en 1963 et après, il y a eu le protocole facultatif additionnel qui avait été adopté et qui permet aux victimes de violation des droits de l’homme de saisir directement les mécanismes de protection des droits de l’homme. Le deuxième protocole est celui facultatif rapportant aux pactes internationaux relatifs aux droits civils visant à abolir la peine de mort», rappelle Me Foromo.
D’après cet activiste, la dernière vaste opération d’exécution massive a lieu en 1996 sur le groupe de Mathias. Vingt ans après (2016), la situation a évolué grâce à l’adoption d’un nouveau code pénal, intervenu au cours d’un vaste programme de réforme de la justice.
La République de Guinée, revoyant ses copies a glissé dans l’article 5 de sa nouvelle constitution de 2020, entre autre l’interdiction de la peine de mort.
Après moult péripéties, la République de Guinée n’a toujours pas ratifié ce texte. Dans son dispositif légal, interne, la question de l’abolition de la peine de mort a été omise. Ce qui constitue un paradoxe pour les activistes des droits humains.
« Nous sommes aujourd’hui devant une situation qui fait que la Guinée omet d’un côté la peine de mort dans sa législation nationale, mais refuse également de ratifier le protocole facultatif visant à abolir la peine de mort », affirme-t-il.
Ce retard ne décourage point les activistes. L’arrivée de la junte aux affaires publiques suscite l’espoir en eux. Aujourd’hui, le directeur exécutif MDT conduit un plaidoyer à dimension nationale pour que notre pays ratifie ce protocole facultatif se rapportant au pacte international relatif aux droits civils et politiques visant à abolir la peine de mort.
«Nous devons conjuguer des efforts pour qu’aujourd’hui, dans le cadre de cette nouvelle transition politique qui s’offre à la Guinée, qu’on ratifie cela et que les textes qui vont être adoptés dans la nouvelle constitution adopte cette plaidoirie, mais également demander aux autorités de ratifier le protocole facultatif», prie Me Frédéric Foromo LOUA.
Mariam KANTÉ