Le ministre du budget s’est prononcé sur la dégradation rapide des infrastructures routières réalisées sous l’ère Condé. Expliquant les détails de la loi de finances rectificatives récemment votée par l’Assemblée nationale, à l’occasion d’un point de presse, le ministre du budget, a axé un pan de son allocution au déficit des infrastructures routières malgré les colossaux investissements.
Ismael Dioubaté qui vante la volonté du Chef de l’Etat à doter le pays de routes dignes des normes dans sous peu de temps, indexe le choix des sociétés de construction de routes comme motif d’échec de ces réalisations.
«En matière de construction des routes, c’est les bureaux de contrôle qui comptent. Si on ne recrute pas des bureaux de contrôle, il y aura toujours des problèmes dans la construction des routes. Si on doit chauffer le goudron à 90 degrés, et que ça n’a pas atteint pas, le bureau de contrôle peut ne pas valider. Mais qu’est-ce qui arrive souvent ici ? Si c’est le budget national, vous êtes tous guinéens, les gens choisissent eux-mêmes leur bureau de contrôle, tant pie pour les dégâts », a-t-il détaillé.
Dans la réalisation des projets routiers, des sanctions sont prévues en cas de mauvaise qualité prestation. Pour le ministre Dioubaté estime qu’il ne devait pas avoir de sanctions dans l’affaire de routes, mais plutôt de poursuite judiciaire.
« Si vous prenez un bureau de contrôle, il signe que le travail est valable et que le goudron peut faire 10 ans, avant ça, si ça se détériore, on peut poursuivre le bureau de contrôle. On ne peut pas tromper un bureau de contrôle dans la construction de routes », ajoute Ismael Dioubaté.
Mariam KANTÉ