La décision de fermer les cimetières de Bambeto et Kaporo devrait être temporaire. Mais 23 jours après, le ministère de la ville n’a toujours pas réagi. Un silence qui inquiète les jeunes et la notabilité de la zone.
« Au-delà même de l’activisme de la société civile, nous c’est notre cimetière. Nous pensons que le ministre de la ville doit communiquer à partir du moment où c’était temporaire et les 2 semaines se sont écoulées. Nous attendons fermement sa communication pour que les gens reprennent à enterrer ici à Bambeto», réagit IBRAHIMA AMINATA DIALLO est un activiste de la société civile.
Dans la localité, il n’existe qu’un seul cimetière, celui de Koloma 2 qui ne dispose plus de place. Parfois 2 ou 3 corps sont inhumés au même endroit sans compter la distance à parcourir.
« Nous souffrons vraiment. Chez nous dans cette mosquée, parfois on reçoit 3 ou 4 corps par jour. Au cimetière où on les amène, pour enterrer une personne, on est obligés de déterrer 3 à 4 corps par manque de place. La population souffre énormément » estime Aboubakry DIALLO, un membre de la notabilité.
Peiné de voir la persistance de cette souffrance, ils attendent avec impatience une décision du ministre pour une issue favorable.
« Ce n’est pas normal de fermer un cimetière, mais si l’état envisage de le faire, moi je demanderais à ce qu’il ne le fasse pas. Il y a plein de places, il y a des espaces où on peut envisager de faire le travail sans pour autant toucher les cimetières de koloma et Kaporo-rail », s’indigne ALPHA AHMAD BAH un jeune entrepreneur.
Dans un courrier réponse adressé au gouvernorat de la ville de Conakry, la mairie de Ratoma a exprimé son incapacité à accompagner ce projet estimant que les cimetières sont intouchables. Elle demande également l’intégration des cimetières dans le plan d’aménagement du centre directionnel de Koloma comme l’a été la RTG, la police et les écoles publique.