Cela fait exactement 3 mois 14 jours que le siège et les bureaux de l’UFDG sont fermés et interdits d’accès par les forces de l’ordre. Le parti de Cellou Dalein Diallo, constatant l’illégalité de l’acte, a assigné en justice les ministères de la sécurité, de l’administration du territoire et de la défense. Après une audience sur le dossier, le verdict est tombé ce mercredi au TPI de Dixinn.
La décision des autorités Guinéennes de fermer les bureaux et d’interdire d’accès le siège de l’union des forces démocratiques de Guinée, principal parti d’opposition, est intervenue au lendemain de la présidentielle du 18 octobre 2020. L’assignation en justice des ministères de la sécurité, de l’administration du territoire et de la défense pour tenter de mettre un terme à cette situation n’a donné aucune satisfaction à l’UFDG. Maitre Salif Béavogui est l’avocat du parti.
<<Donc juste à la force qu’aujourd’hui l’UFDG est empêchée de fonctionner comme tous les autres partis politiques. Et partant de là, nous avons assigné les ministères de la sécurité, de l’administration du territoire et de la défense, tous représentés par l’agence judiciaire de l’État devant le TPI de Dixinn. Donc une audience a eu lieu et c’était le 20 janvier 2021 et délibéré a été prévue le 3 février 2021. Donc vidant sa décision, le tribunal a relevé que la contestation est sérieuse et qu’il fallait aller devant le juge du fond d’une part et d’autre part rejeter l’ouverture tant du siège que les locaux>>, explique-t-il.
C’est pourquoi, le parti estime que le droit n’a pas été dit dans cette affaire.
<<Donc nous pensons que c’est une décision qui n’a pas dit le droit, qui ne repose sur aucune base légale. C’est dire la vérité parceque le trouble est manifeste et il n’est provoqué par aucun titre ni aucune de décision du juge>>, dénonce Maître Salif BEAVOGUI.
Selon Maitre Salif Béavogui, la direction de l’UFDG n’a reçu aucune notification légale ou administrative.
<<il fallait ordonner la réouverture des lieux et puis la libération des lieux. C’est une question éminemment urgente qui relève effectivement de la compétence non pas du juge de fond mais juge des référés. Mais nous avons compris que c’était une fuite en avant il fallait excuser le droit de l’UFDG et continuer à maintenir les lieux dans cet état >>, indique l’avocat.
Dès après l’annonce du verdict par le TPI de Dixinn, le conseil de l’UFDG a aussitôt relevé appel. L’affaire va donc être portée devant une juridiction supérieure les jours à venir.
Mamoudou Babila KEITA