À l’occasion de la commémoration des massacres issus des événements du janvier-fevrier 2007, la Coalition Guinéenne pour la Cour pénal Internationale (CGCP) a interpellé les autorités afin d’accorder les ressources nécessaires à la justice permettant l’examination des cas graves de violations.
Cette déclaration a lieu ce vendredi, 22 janvier 2021, date de commémoration desdits événements. Dans une déclaration qu’elle a rendu publique, la CGCP a rappelé le contexte de la révolte populaire d’alors.
«le 22 janvier 2007,une marée humaine déferla dans les rues de Conakry, pour exiger un changement dans la gouvernance politique et économique, après 23 ans de dictature, de corruption, de népotisme, d’impunité et de pauvreté, ce, malgré toutes les richesses dont la Guinée est dotée par la nature.
Le bilan des massacres a été lourd et sur toute l’étendue du territoire national. Environ 186 morts, 1188 blessés graves, 940 arrestations et de détention arbitraire suivi de tortures, de traitements cruels inhumains et dégradants et 28 cas de viols, sans oublier les destructions d’édifices publics et privés», se souvient la plate forme de défense des droits de l’homme qui affirme que :
la«répression» était à son «comble et la brutalité inouïe sur de simples citoyens qui n’étaient munis que pancartes et de banderoles dont le seul rêve était de vivre décemment dans la sécurité, la paix et le bien-être dans leur pays».
Quatorze ans après, la Coalition Guinéenne pour la Cour pénal Internationale (CGCP) regrette l’inactivité et le recul de l’appareil judiciaire depuis plus de huit (8) ans: «le dossier concernant ces massacres n’a pas connu d’avancée majeure, faute d’inculpation des personnes qui ont été dénoncées par les victimes».
D’où son invite aux autorités guinéennes à doter les juridictions du pays en ressources nécessaires «afin de d’examiner les cas graves de violations des droits de l’homme pendants devant les juridictions guinéennes, mettre en place dans les meilleurs délais la Commission Vérité-Justice-Reconciliation, accorde une indemnité provisoire à toutes les victimes de violations graves des droits de l’homme».
La Coalition Guinéenne pour la Cour pénal internationale (CGCP) a également invité l’ensemble des organisations de la société civile, des associations des victimes à rester unies dans le combat pour la promotion et la protection des droits de l’homme en Guinée.
Mariam KANTE