Nouvelle menace de grève dans le secteur de l’éducation. Le SNE, donne 72h aux autorités éducatives pour procéder au déploiement des missionnaires devant payer les primes d’incitation des enseignants de l’intérieur du pays. Sur le même sujet, l’organisation syndicale exige que tous les arriérés de janvier 2020 à ce mois, soient effectivement versés. A défaut, le SNE menace de déclencher une grève générale en commun accord avec les autres syndicats de l’éducation. Cette sortie fait suite à la publication d’un communiqué du ministère de tutelle.
La prime d’incitation des enseignants dont on parle, a été instituée en janvier dernier par un protocole d’accord entre syndicat et gouvernement suite à la grève du SLECG. Michel Pépé Balamou, Secrétaire Général du Syndicat National de l’Education (SNE), fait d’abord une précision sur la clé de répartition de cette mesure d’accompagnement et de motivation des enseignants.
« Les enseignants de Conakry ont 450.000 le mois, ceux qui sont des chefs-lieux de régions ont 600.000 par mois et ceux des chefs- lieux des préfectures 700.000 par mois, les chefs-lieux des sous-préfectures 1.000.000 par mois et les district et villages 1.300.000 par mois », précise-t-il.
Depuis sa mise en place, le paiement de cette prime d’incitation accuse souvent du retard. Déjà, cela fait 4 mois que les ayants droits ne sont pas entrés en possession du montant. Il y a deux semaines, un mois d’arriéré de ces primes était en cours de paiement dans la zone de Conakry. Le décaissement d’un deuxième mois était attendu en début de semaine avec à la clé le déploiement des missionnaires pour le paiement de 2 mois de primes aux enseignants de l’intérieur.
« On reste subitement dans ça et le dimanche c’est un communiqué évasif, incohérent vidé de tout sens que le porte-porte du MENA nous a lu sur le petit écran de la télévision nationale, en disant que les arriérés des primes sont payés progressivement et que à partir de l’exercice salarial de 2021 ces primes-là seront reversées sur les salaires », nous apprend le patron du SNE.
Le SNE dit ne pas être opposé à cette mesure. Mais exige le paiement intégral de tous les arriérés de janvier 2020 à ce mois.
« Nous sommes d’accord pour le principe que ça soit sur le bulletin, puisque nous l’avons demandé depuis longtemps. Mais nous sommes aussi d’accord avec le principe que tous les arriérés soient avant que cette procédure n’arrive. Nous interpellons et nous leur donnons 72h à compter d’aujourd’hui mercredi pour que plus tard le samedi les missionnaires de l’intérieur bougent pour aller payer ces primes », indique Michel Pépé Balamou.
A défaut de cela, le Syndicat National de l’Éducation exige qu’une garantie soit donnée que tous les arriérés en plus de ce mois de janvier, vont être versés sur les salaires. Si aucune de ces conditions n’est remplie, le SNE n’exclut pas de déclencher une grève générale en commun accord avec les autres syndicats de l’éducation.
Mamoudou Babila KEITA