Une vingtaine d’organisations de la société civile guinéenne œuvre pour le suivi des recommandations émises par le Conseil des droits de l’homme de Genève. Au cours du troisième examen périodique universel (EPU) tenu en janvier 2020, auquel la Guinée s’est soumise pour sa première fois, a validé 203 recommandations et noter 10 autres.
Ces organisations non gouvernementales qui ont procédé à l’étude attendent des responsables guinéens l’exécution des engagements pris.
Pour la Directrice exécutive de l’ONGWAFRICA, cet exercice périodique consiste à décrire la situation des droits humains de tous les pays membres des Nations Unies. En ce qui concerne la République de Guinée, pour sa première participation doit savoir que l’examen périodique est en quelque sorte une boussole pour les défenseurs des droitshumains.
«En tant que défenseurs des droits humains, il faut savoir que l’examen périodique universel (E0U) est un peu une boussole pour nous, une feuille de route à laquelle on peu se référer, mais il faut savoir qu’au jour d’aujourd’hui ces suivis se faisaient uniquement au moment de passage de la Guinée au cycle des EPU. On a eu trois (3) cycles. Donc trois mois avant les ONGs se mettaient ensemble pour récolter les informations et de produire un rapport alternatif. Mais le vrai travail de suivi pendants les quatre années entre les deux cycles ne se fassaient pas.
Donc on a senti le besoin de s’organiser, coordonner nos actions en tant qu’ONGs de défense des droits humains pour justement suivre le mécanisme dans le pays», explique Fatou Souaré Hane.
Au cours de ces séances tenues, de nombreuses thématiques liées au respect des droits humains ont été débattues. Et parmi les centaines de recommandations, seulement trente ont été prises en charge. Il s’agit des sujets liés à la justice, des personnes vulnérables, le suivi des politiques etc.
«Chacun des thèmes a eu en moyenne trois à cinq recommendations. Pour les femmes, ce sont les violences sexistes et sexuelles».
De leur côté, les délégués du ministère de la Justice et de l’assemblée nationale ont manifesté la volonté de leur hiérarchie de tutelle à accompagner cette initiative. Les organisateurs quant à eux effectueront des séries de plaidoyers et de sensibilisations auprès des autorités et de la population afin de promouvoir le respect les droits humains en République de Guinée.
Mariam KANTE