La Guinée a un peu plus de 300 Kilomètres d’ouverture sur la mer. A l’instar des autres pays côtiers dans le monde, 80% des échanges se font par la voie maritime. Une porte d’entrée stratégique mais qui connaît sans cesse des activités criminelles. Lundi dernier, le cargo conventionnel du nom de TANGO REY battant pavillon VANUATU, en a fait les frais.
C’est la énième attaque dans les eaux maritimes guinéennes. Des individus lourdement armés qui tiennent au respect l’équipage des navires conventionnels et emportent tous les objets de valeur, c’est le train-train quotidien qui caractérise les eaux guinéennes. La Piraterie maritime est devenue une activité en vogue à la rade de Conakry.
Tenez, lundi dernier vers 3h 24 minutes, le cargo conventionnel du nom de TANGO REY battant pavillon Vanuatu, consigné par Bolloré, a été la cible d’une attaque à main armée. Les individus lourdement armés ont emporté tous les objets de valeur à bord : une forte somme d’argent, des ordinateurs, des téléphones….
Ce navire venait de livrer à une minoterie de la place 6000 tonnes de blé et ironie du sort, il a été attaqué dans la zone de mouillage qui se trouve être sous la responsabilité de la préfecture maritime, la gardienne de toutes les activités en mer dans le pays. Face à une telle situation, la Préfecture Maritime reçoit les alertes et fait déclencher les opérations de riposte avec en appui la Gendarmerie Maritime et la Marine Nationale.
Avant le départ de l’ancien préfet maritime, Amiral Touré Lansana, la Guinée disposait de deux Sémaphores opérationnels qui représentaient les yeux et les oreilles de l’Etat en mer, capable de détecter et d’agir contre toutes les activités illicites en mer. A ce jour, aucun des Sémaphores ne marche ni celui de Tamara encore moins de Koukoudé. La Guinée, grâce à la coopération Française a bénéficié d’un Centre Opérationnel Maritime (COM) qui reçoit en temps réel, les alertes en provenance des navires en détresse. Cette nouvelle attaque vient rallonger la liste des attaques dans nos eaux. voir le document ci-dessous
Le dispositif sécuritaire chargé de la sûreté et de la sécurité dans nos eaux maritimes ne fonctionne visiblement pas. Le préfet maritime, le commandant du port, le commissaire spécial du port sont dépassés par la situation.
Il appartient au gouvernement de réunir les différents acteurs intervenant dans le secteur pour mettre fin à ces attaques qui n’ont de cesse de donner une mauvaise réputation à nos eaux maritimes, l’une des plus dangereuses du continent. Les assurances que doivent prendre les armateurs de ces cargos sont de plus élevés à cause justement de l’insécurité qui prévaut dans l’espace maritime de la Guinée.
La rédaction