Sœurs frère et amis, bonjour ou bonsoir selon votre position géographique par rapport au globe terrestre. Au fait, la dernière fois j’ai fait un post sur ma page Facebook portant sur le principe de causalité. Mais très malheureusement, j’ai eu l’impression que beaucoup sont ceux qui n’ont pas compris. (Je ne fais pas cette tribune pour demander pardon. NON. Je la fais pour donner un peu plus de détail pour ceux qui n’ont pas compris et qui l’ont mal pris).
En effet, le principe de causalité est un principe qui dit tout simplement que des faits ont des causes. Alors si on est d’accord que tout fait, a une cause, ne doit-on pas chercher à résoudre les causes au lieu de nous pleurnicher toujours sur les faits ? Observons ensemble l’équation pour pouvoir l’analyser : tu sors pour une manifestation qui est un droit fondamental, ta vie est en danger.
Autrement dit, tu sors = tu meurs. Pourquoi sortir ? Ta famille a besoin de toi. Tes amis ont besoin de toi. Même ton pays a besoin de toi. S’il te plait ne sors pas pour mourir à un vil prix.
Personnellement j’ai été victime. Quand je partais saluer ma grand-mère qui venait de la Mecque. J’ai été arrêté par les gendarmes à Hamdallaye. Ils m’ont pris mes deux téléphones et tout d’argent que j’avais sur moi. Je voulais insister à ce qu’ils me rendent mes biens. Un parmi ces gendarmes m’a consolé. Il m’a pris à coté et je me dis : petit s’il te plait prends Dieu rentre à la maison. Nous avons beaucoup de malfrats parmi nous. Je ne veux pas qu’il t’arrive du mal. Continues ton chemin et ne sors jamais quand ça ne va pas. Je lui ai dit d’accord. Et j’ai continué mon chemin. Arrivé à la maison, ma grand-mère me répéta les mes conseils.
Je ne suis pas en train de prendre la défense de celui presse sur la détente. NON. Je veux juste proposer une autre approche de solution. Car je sais qu’il y a beaucoup parmi nos forces de l’ordre qui sont barbares et inhumains. Ils ne le sont pas tous. Non. Il y en a aussi des bons, mais malheureusement qui ne sont pas beaucoup. Et mêmes parmi ceux qui sortent aussi pour manifester, y en a qui sont mauvais et malintentionnés, voire armés. Et j’ai appris d’un ami que lorsque la force se sent menacée, elle menace avec force. Donc tout mon problème c’est quoi ?
Mon problème à moi, c’est quoi ?
Mon problème est que nos classes politiques actuelles. Ils sont trop méchants et trop égoïstes. Leurs enfants ne sont jamais tués par balle lors des manifestations. NON. La plupart mêmes ne vivent pas à l’intérieur du pays. Ceux qui y vivent peuvent s’envoler quand ils veulent. Et c’est toi et moi, fils de pauvres, ils nous font sortir dans les rues sachant pertinemment qu’on risque nos vies. C’est pourquoi, je les traite aux mêmes pieds d’égalité que ceux qui tirent sur les paisibles gens. Ils sont tous des criminels. Je dis et je répète : ils sont tous des criminels sans oublier les donneurs d’ordre (commanditaires).
Mon problème à moi c’est quoi ?
C’est pour que toi jeune, l’espoir de ta famille, ne puisses pas donner ta vie inutilement.
Mon problème à moi, c’est pour que toi jeune, tu puisses te battre pour dépasser les enfants de ce leader, qui sont actuellement en train de faire des hautes études pour revenir commander plus tard comme son papa le fait maintenant.
Mon problème à moi c’est quoi ?
Que toi fils de pauvres, tu puisses mettre en tête que tu dois être à la place de ce leader qui te pousse aujourd’hui à mourir.
Mon problème à moi c’est quoi ?
Il est que ces leaders puissent changer de stratégies ou tout simplement quitter dans l’arène politique.
Qu’ils comprennent qu’aucun ne jeune n’est prêt à donner sa vie pour eux si eux-mêmes ne sont pas prêts à mourir tout comme leur famille car aucune âme n’est supérieure à une autre.
En 1998, j’étais encore très jeune. Alpha condé devait se rendre dans la ville de Kankan. Malheureusement le régime d’alors lui interdit d’y mettre les pieds. Soudain une gigantesque foule se mobilisa pour aller l’accueillir vers la rentrée, entre Kankan et Kouroussa. Moi, un jeune de moins dix ans, me suis retrouvé mêler dans la foule sans savoir ce que je faisais, ni où nous allions. Je suivais seulement la foule. Nous marchâmes environ huit kilomètres. De 15H à 19H, on ne faisait que marcher. Nous dépassâmes beaucoup de barrages. Les militaires étaient partout, et ne disaient mot à personne.
Il faisait quasiment nuit maintenant. Les gens voulaient se retourner. Les militaires interdirent le retour de la foule. Quand les marcheurs commencèrent à insister, les militaires nous ont lancé des gages lacrymogènes et des tirs à balles réelles. C’était ma première fois de voir une telle sauvagerie. Les femmes mariées et les jeunes filles se faisaient violer partout dans les buissons par ces hommes en tenues. Je voyais des grands donzos et les féticheurs abandonner leurs fétiches pour se sauver la tête. Je me rappelle encore quand le vieux solo disait qu’il ira demain à l’abattoir pour chercher de nouveaux poils de queue de bœuf pour ses fétiches lorsqu’on le rappela qu’il en a perdu.
Je ne faisais que suivre les gens qui se retournaient. Je ne savais plus où j’étais. Après des kilomètres de marches, mon oncle SIDIKI qui était sorti pour ma recherche, me retrouva. J’étais enfin trop soulagé. Mais lui, il était trop épuisé. Les militaires l’avaient beaucoup maltraité.
– C’est toi ça amadou ? demanda oncle SIDIKI.
– Oui oncle c’est moi. Répondis-je.
– Tu le regretteras toute ta vie. Le mieux pour toi, est de rendre l’âme une fois à la maison. Sinon pour rien au monde je ne te le tolérerai.
– Et ton frère baba ?
– Il n’a pas avancé. Il s’est vite retourné. Surement, à l’heure qu’il et, il doit être à la maison.
– Ok. Rentrons.
La petite histoire c’était pour toi jeune, pour que tu puisses décoloniser ton esprit. Toi qui es aujourd’hui déterminé pour un politicien. J’aimerais juste te poser quelques questions : à quel prix ? Pourquoi mourir pour un politicien ? Pourquoi ?
Parce que celui-ci porte le même nom de famille que toi ? Laisses moi te dire ceci : j’aurai pu mourir ce jour. C’est Dieu seul qui m’a sauvé la vie. Alpha ne me connait pas ? Il ne m’a jamais connu. D’ailleurs il ne connait aucun membre de ma famille.
Depuis ce jour jusqu’au jour où j’écris cette lettre, je ne suis jamais sorti pour un politicien. Jamais.
Pour terminer, je prie toute personne ayant les opinions différentes que moi, de faire sa proposition pour calmer un peu la situation dans le pays. Si quelqu’un trouve aussi que j’ai eu tort de faire cette publication, je reste joignable sur ces numéros : 666 66 50 50 ou 621 69 95 37. Qu’il m’invite pour un débat intellectuel et contradictoire sans haine ni passion. Si j’ai tort, je ferai une excuse publique.
Cordialement.
Salati Amadou MAGASSOUBA
Je partage ton avis, Magass. La couche la plus facile à manipuler dans une société est constituée de jeunes chômeurs, d’enfants et de parents pauvres; il suffit de les nourrir d’espoir. Les populistes l’ont compris, et ils ne lâcheront pas la gâchette. Un gars qui te fait sortir manifester dans la rue alors qu’il est dans sa chambre à suivre l’actualité, ne fait rien d’autre que profiter de ta naïveté. Prenons notre avenir au sérieux les gars, pour ne pas que les enfants des riches soient plus riches que nos enfants.
Merci mon confrère pour se point très pertinent. J’avoue que je suis très touché par votre rationalisme. Il est important de signaler que nous avons un sérieux problème de vocabulaire dans ce pays. Cependant, cela entraîne un tohu-bohu, tout simplement par ce qu’on a mal saisi le contexte des mots. Il est important de signaler que c’est cette même »Causalité » qui est devenue une arme politique pour nos politiciens de faire entendre par la soit disante communauté internationale. C’est-à-dire, ils font descendre les jeunes désœuvrés dans les rues pour qu’ils commettent des délits je j’appellerai »cause »: (casse vandalisme, agression des forces de l’ordre, pillage…) conséquence : par la suite on assisté aux arrestations, meutres lorsque les forces de l’ordre répondent. Je crois que nos profs nous ont toujours signalé en classe je cite: <>
Merci mon cher frère, je partage votre idée.
Seulement il sera difficile pour cette jeunesse de te comprendre; dans mesure ou la plus part vie misérablement et la famine pousse souvent les gens à agir par passion. Donc il va falloir que nos gouvernant pensent cette plaie, qui n’est autre que le chômage; tout en créant du travail pour cette jeuness qui n’en veut pas beaucoup seulement du travail. Ainsi tu verras que les manifestations banales seront boycotté systématiquement.
Merci pour ta bienveillance sur la jeunesse suis vraiment d’avis avec
J’ai juste fais une proposition au gouvernant merci.