L’ONG « le réseau international des femmes d’aujourd’hui (TWIN) » a démarré ce mardi 13 octobre 2020, son atelier national d’élaboration du document de plaidoyer sur les droits à la santé sexuelle et reproductive (DSSR). Au compte de cet atelier, « l’avortement sécurisé » sera au cœur des plaidoiries.
L’initiative s’inscrit dans le cadre du « Renforcement des capacités des OSCs en coalition et Acteurs sur les droits à la santé sexuelle et reproduction en République de Guinée ».
Durant deux jours, la thématique de l’avortement sur toute sa forme sera débattue de fond en comble par les différents acteurs sociaux, religieux et judiciaires conviés aux débats, afin de contribuer à sa dépénalisation et sécurisation en République de Guinée.
À l’ouverture de la rencontre, les organisateurs ont mis un cap sur la montée exponentielle du phénomène de l’avortement en République de Guinée. D’après les enquêtes réalisées par TWIN, l’avortement demeure un phénomène clandestin pratiqué à partir de 13 ans. Qualifié d’homicide, l’avortement est interdit dans les articles 262, 263, 264 et 265 du code des procédures pénales d’octobre 2016. Aujourd’hui, ce phénomène continue d’enregistrer de forts taux de mortalité maternelle (980 décès pour 100 000 naissances).
Pour réduire les conséquences, les organisateurs se fixent pour objectif: «la formulation des recommandations, l’amendement et l’adoption du rapport synthèse, pour la première production du document argumentaire de plaidoyer sur le droit à la santé sexuelle et de reproduction. Notamment l’avortement sécurisé en République de Guinée ».
Mariam KANTÉ