L’ancien ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté était l’invité de l’assemblée générale fouty-lafidi de ce dimanche 11 octobre 2020, avec pour menu principal l’actualité sociopolitique du pays. Tout au long de ses échanges, Khalifa Gassama a réitéré son opposition contre l’adoption de la nouvelle constitution et la candidature de l’actuel Chef de l’Etat.
À l’entame, l’ancien ministre a fait un aperçu général du mouvement qu’il dirige. Dénommé « Mouvement Dignité et Respect pour le Peuple », Gassama avoue que sa présence dans le débat social n’a point d’ambitions politiques. Plutôt, contribuer à l’instauration de l’espoir que les Guinéens ont perdu.
«J‘ai plus d’ambitions historiques que présidentielles. Je ne me bats pas pour être président. Je me bats pour mon pays parce que j’ai des ambitions pour ce pays et surtout rentré dans l’histoire. Je pense, on peut rentrer dans l’histoire sans être président de la République », a-t-il entamé.
Poursuivant, l’invité a fustigé la montée en puissance des violences en République de Guinée, qui le plus souvent fragilise l’unité nationale mais qui sont impunies.
«La tristesse, c’est la violence de l’État sur sa population. Il y a une accumulation des frustrations dans ce pays. Aujourd’hui, s’il y a un domaine dans lequel il y a eu une efficacité de ce régime, c’est dans la violence», a dénoncé le leader du Mouvement Dignité et Respect pour le Peuple.
S’agissant de la nouvelle candidature d’Alpha Condé, Gassama a réitéré sa ferme opposition. Il estime que ce dernier a joué un sal tour à la Guinée en changeant cette constitution et en voulant se présenter.
Pour éviter la catastrophe, Gassama Diaby a invité les Guinéens à une prise de conscience et de se réveiller pour changer leur destin. Pour ce faire, l’ancien ministre opte pour une transition civile sans Alpha Condé.
«Le mal est si profond dans ce pays qu’il faut une pause, une transition pour mettre les fondamentaux en place avant d’aller aux élections. Il faut que les fils du pays se retrouvent sans le Pr Alpha Condé. Qu’on fasse d’abord du sérieux avant d’aller aux élections. La démocratie ce n’est pas que les élections», a-t-il martelé.
Mariam KANTE