Les treize nouveaux commissaires de la haute autorité de la communication (HAC), ont pris fonction ce mardi, 1er septembre 2020, dans l’enceinte de l’institution. Dans son discours de prise de fonction, Boubacar Yacine Diallo, président de la HAC, a annoncé comme chantiers prioritaires, l’assainissement de la corporation médiatique.
Aussitôt installé, le président de l’institution de régulation des médias va en guerre avec les entreprises médiatiques. Boubacar Yacine se fixe pour taches primordiales, le toilettage au sein des médias. Et l’arme de cet urgent assainissement est la possession de la carte de presse. À en croire le président de la HAC, tout journaliste n’ayant pas de carte de presse sera expulsé de la corporation.
«Une horde d’individus se présentant comme des journalistes et qui n’y vient que pour chercher de l’argent. Cette horde, nous devons la mettre hors d’état de nuire. La collaboration de tous les journalistes contre elle, est attendue. Parce que si nous ne commençons pas à assainir notre profession, ceux qui sont venus s’enrichir de manière illicite, terniront notre image. On dira jamais c’est lui qui roule dans les 4/4 (voiture ndlr) mais on ne dira pas aussi que c’est lui qui n’a pas donné la dépense parce que son patron n’a pas pu lui donner un salaire décent. Nous allons assainir la presse. C’est l’une des tâches urgentes. Et nous avons une arme. L’arme c’est la carte de presse. Elle est obligatoire et elle est délivrée par la HAC », a annoncé le nouveau président de la HAC.
En République de Guinée, peu d’hommes de médias possèdent les cartes professionnelles de presse. Cela se traduit plus généralement par le refus des patrons de presse à remplir les conditions qui y en découlent. Il reste à savoir si l’exécution de cette contraignante décision sera de rigueur.
Mariam KANTÉ