En marge des élections présidentielles prévue le 18 octobre 2020, la plateforme Jeunesse CEDEAO Guinée a mis en place une plateforme électorale dénommée : « Observatoire indépendant pour des élections libres et apaisées en Guinée ». Cet observatoire suivra de bout en bout la mise en œuvre des différentes étapes du chronogramme de la CENI.
Sur le terrain, la mission a remarqué les efforts fournis par la CENI dans la réalisation de différentes opérations du processus, notamment la révision à titre exceptionnel des listes électorales du 20 juillet au 03 août 2020. Cependant, l’observatoire relève des faits qui causeront des conséquences lors des élections prochaines.
«La faible présence et engagement des partis politiques sur le terrain au moment de l’opération de révision qui pourrait présager des risques d’une remise en cause a postériori des résultats de cette révision. Faible sensibilisation et éducation civique et électorale des citoyens. Faible communication de proximité sur la mise en œuvre de différentes étapes du chronogramme», a détaillé Dorah Koita, au cours d’une conférence de presse.
Pour aboutir à une élection présidentielle inclusive, libre, crédible et apaisée, la jeunesse CEDEAO sollicite l’implication de tous les acteurs du processus en cours. Pour ce faire, elle suggère la redynamisation du comité inter parties afin de garantir un partage régulier de l’information autour du processus électoral. La mise à disposition de la CENI, le budget nécessaire pour le respect du chronogramme.
«Renforcer la collaboration avec la société civile, afin de garantir un partenariat efficace pour la mobilisation citoyenne et l’éducation civique et électorale. Prendre toutes les mesures pour garantir l’implication des partis politiques et de la société civile dans toutes les étapes des opérations électorales, afin de juguler le défi de transparence et d’éviter le regain des contestations.
Publier progressivement et de façon détaillée les chiffres d’enrôlés de chaque préfecture, commune et région. Communiquer les statistiques du recensement des 2.438.992 électeurs mis de côté lors du double scrutin dernier », propose-t-il.
Mariam KANTÉ