Consommer de la drogue à ciel ouvert est devenu un fait divers à Kankan. C’est une réalité que voient et préfèrent se taire les citoyens et autorités, comme si rien n’était. Ces jeunes consommateurs de chanvre indien sont en majeure partie des étudiants qui prennent en toute liberté de la drogue aux alentours de l’université. C’est un constate réalisé ce mercredi 12 août par le correspondant de votre quotidien en ligne inquisiteur.net basé dans la préfecture.
Il suffit seulement pour un observateur de faire un tour sur l’artère situé à l’entrée principale du campus et jeter un regard sous le manguier situé au terrain de football de l’université Julius N’yéréré, pour s’imprégner de cette réalité qui n’est plus un fait isolé. Puisque depuis des années ces jeunes y prennent du chanvre indien sans être dérangés.
Si cette situation connue presque de tous ne dérange pas les autorités, les pauvres citoyens qui par contre font le petit commerce et des prestations de service près du campus se disent être gêné en longueur de journée par l’odeur de la drogue qu’ils inhalent involontairement. C’est le cas de ce prestataire de service informatique ayant requis l’anonymat.
« A force de respirer chaque jour l’odeur de la drogue ont commencent à s’habituer même si ça nous dérange. On ne peut rien contre ça. puisque c’est ici que nous gagnons le prix de notre pain quotidien, on est obligé d’y rester et faire comme si rien n’était. Et j’ai l’impression que les agents de sécurité ont peur d’eux: une fois, au moment où ils y avaient des cours, je ne sais pas en quelle année, ils sont venus arrêter quelques jeunes étudiants fumeurs, soudain tous les autres sont sortis du campus pour venir s’attaquer aux policiers. Depuis lors ils ne sont plus venus les chercher », se lamente notre interlocuteur assis près de ses machines tout en regardant de gauche à droite, par crainte de ne pas être surpris par l’un de ces drogués.
Non loin de ce dernier, se trouve une autre dame vendeuse du riz qui a préféré d’abord ne rien dire, par peur de ne pas se faire indexer « je ne veux pas de problème ». Puis soudain, elle nous rejoint pour continuer sa narration en ces termes : « tout ce que je peux dire, c’est que nous sommes en danger. Souvent ils se battent ici, non seulement cela nous fatigue mais surtout la fumée de la drogue. Si les autorités pouvaient faire quelque chose, on serait soulagés », plaide-t-elle.
Interrogé sur ce qu’ils sont en train de faire pour neutraliser ces jeunes consommateurs de stupéfiants, les responsables de la gendarmerie et le procureur de la république près du tribunal de première instance de Kankan affirment ne pas être au courant de cette situation connue de tous. « C’est notre toute première information mais nous ferons tout pour mettre fin à cela ».
Précisons que certains hommes en tenue se retrouvent quelques fois avec ces jeunes pour prendre de la marijuana près de cette institution de grande renommée sans connaître la colère des autorités qui ont tant promis de les traquer mais sans suite.
Kankan, Sékou CAMARA pour inquisiteur.net