Le Président de la République a confirmé hier le maintien du 18 octobre 2020 pour les élections présidentielles. Mais pour le camp adverse, l’impossibilité de ces scrutins se pose à l’horizon déjà. Joint ce mercredi 12 août, le vice président de l’UFDG trouve que les conditions devant aboutir à ces présidentielles ne sont pas favorables.
D’entrée en jeu, Fodé Oussou affirme que le Chef de l’Etat a consacré son second mandat à s’offrir un troisième. Puis, il ajoute que même si les scrutins du 22 mars dernier ont pu se tenir avec la crise sanitaire et des manquements dans le processus électoral, ceux du 18 octobre 2020 s’annoncent impossible avec les mêmes réalités, à cela s’ajoute la candidature non autorisée du Président Condé.
«Même si toutes les conditions d’une élection transparente, crédible, acceptée de tous sont réunies, est-ce-que monsieur Alpha Condé a le droit de faire un troisième mandat ? Est-ce qu’avec cette pandémie-là il y a un moyen de faire la campagne ?», s’interroge Fode Oussou Fofana.
S’agissant de la participation du parti de l’union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) à ces échéances électorales, le vice-président dudit parti affirme qu’ils n’y seront. Car dit-il, les institutions indépendantes devant intervenir sont à la solde du Chef de l’Etat.
«On ne peut pas organiser une élection où le président de la CENI a été désigné par monsieur Alpha Condé, c’est le petit d’Alpha Condé qui reçoit les ordres d’Alpha Condé. La CENI et la Cour Constitutionnelle sont infondées, tous ceux qui doivent intervenir dans le processus électoral sont sous sa responsabilité.
Nous restons membre à part entière du FNDC et nous restons sur ce principe qui dit qu’on ne peut pas organiser les élections normales sans un fichier»,a répondu Fode Oussou, ancien député de l’UFDG.
Mariam KANTE