L’humanité célèbre chaque 11 juillet, la journée mondiale de la Population. Mais cette année, la célébration a coïncidé à l’existence de la pandémie du coronavirus qui sévit le monde.Et pour des raisons sanitaires liées à la pandémie, la République de Guinée célébrera en différé l’événement le mercredi, 29 juillet 2020, avec pour thème : «Stop COVD 19: comment proteger la sante et les droits des femmes et filles».
Cette année, le thème choisi met en exergue les grands défis auxquels les populations du monde font face à cause du coronavirus, en vue de trouver des voies et moyens pour les relever. En République de Guinée, 6 mille 867 de personnes ont été atteintes par le coronavirus, dont 2.101 femmes. Au regard des contraintes liées à la pandémie du Covid 19 qui affecte les activités économiques des femmes, le Gouvernement guinéen et ses partenaires ont mis un accent sur les vulnérabilites et les besoins des femmes et des filles en cette période difficile de Covid-19.
«Cette année, les séries d’activités programmées, gravitant autour de la remise de kits sanitaires aux menages defavorisés assorties des campagnes d’information et de sensibilisation des populations, vont ressortir la nécessité absolue de protéger la santé, les droits sexuels et reproductifs des filles et femmes tout en s’employant à éradiquer le fléau « des violences basées sur le genre », les mutilations génitale féminines notamment l’excision», affirme Mohamed Sanoh, directeur national du plan et du developpement économique.
Malgré des progrès enregistrés en matière de la santé sexuelle et reproductive, l’état des lieux laisse à désirer. D’après les statistiques fournies par la Direction Nationale de la Population et du Developpement, le taux de prevalence contraceptive est passée de 3% en 1992 à 11% en 2018.
«Les besoins non satisfaits en matière de planification familiale est de 22%, contre une moyenne de 52% en Afrique; le taux de mortalité maternelle est passé de 926 en 1992 à 550 femmes pour 100 000 naissances vivantess en 2018 contre, moins de 100, prévus par la CIPD (Conference Internationale pour la Population et le Développement), à cela s’ajoute un taux élevé de « non-maintien » des filles à l’école.
Il enregistre aussi, un taux élevé de «non-maintien» des filles à l’école, sans oublier le fléau des mutilations génitales féminines/excision. En Guinée, les Mutilations Génitales Féminines sont d’une prėvalence de 96% alors qu’une étude nationale menée en 2016, revèle que 83% des femmes de 15 a 64 ans ont subi une Violence basée sur le genre aucours de leur vie dont 29% de viols», a-t-il ajouté.
Mariam KANTE